Ibn Khaldûn, Les Awraba au VII-VIIIè s., v. 1370 n-è

NOTICE DES AWRABA, TRIBU BERBÈRE DESCENDUE DE Barnis. Histoire de ses apostasies, ses révoltes et son soulèvement EN faveur D’IDRIS L’ANCIEN.   Parmi les tribus berbères les plus remarquables par leur nombre et leur puissance à l’époque de la conquête … Continue reading

Ibn Khaldun, Dynastie Miknasa de Taza et Guercif (Bni Abî al-'Afiya) au Xè s., v. 1370 n-è

HISTOIRE DES BNI ABI AL’AFYA, DYNASTIE MIKNASITE QUI RÉGNA A TASUL. Cette portion de la tribu de Miknasa qui vivait en nomade et parcourait les territoires du Muluya, de Guercif et de Melilla ainsi que les plateaux qui avoisinent Taza, Tasûl … Continue reading

Ibn Khaldûn, Dynastie Midraride de Sijilmasa (757-976), v. 1370 n-è

757 : fondation de Sijilmasa par les Miknas, dirigés par ‘Aysa b. Yazîd le Noir, fils d’un mawlâ’
772 : renversement de ‘Aysa, l’Amghar Miknasi Abû-l-Qâsim Samgû b. Wasûl, du clan Abî Izzûl lui succède, (Wasûl avait étudié auprès de Ikrima, mawla de Ibn ‘Abbâs), il prête hommage aux abbassides
783 : succession d’Al-Yas Le Ministre
790 : déposition d’Al-Yas, remplacé par son frère Abû Mansûr Alîsa : fortification de Sijilmasa, soumission du Draa, du Beshar, de la Saoura et du Touat, il marie son fils Midrar à Arwa fille de l’émir de Tahert
824 : avènement de Midrar al-Mustansir
868 : mort de Midrar, son fils Maymûn al-Amîr lui a été associé de force, il lui succède
877 : mort de Maymûn, succession de son fils Muhammad
883 : succession de son oncle Alîsâ
908 : prise de la cité par Abû ‘Abd Allah ash-Shi‘î, il nomme gouvernement Ibrâhîm b. Ghâlib al-Mazatî, un Amghar Kutamien
910 : Révolution, Al-Fath Wasûl b. Maymûn
912 : Succession de son frère Ahmad gouvernent la cité
921 : Agression Kutamienne de Msala b. Habbûs, Al-Mu‘tazz b. Muhammad b. Basadir b. Midrar est nommé Emir
933 : confusion successorale, avènement de son petit fils Al-Muntasir Samgû, sous la tutelle de son épouse, puis coup d’Etat de Muhammad b. Al-Fath dit Ash-Shakir Li-llah, restauration de l’indépendance, et établissement du « sunnisme » abbasside, émission des dirhams shakirides…
958 : Conquête militaire fatimide par Jawhar al-Kâtib, déportation de Ash-Shakir et de l’émir de Fès en Afrique
v. 960 : Insurrection pro-omeyyade au Maghreb, Al-Muntasar bi-llah b. Ash-Shakir restaure l’émirat
963 : Son frère Al-Mu’tazz Bi-llah Abû Muhammad le renverse
976 : Conquête militaire des Maghrawa, derrière l’Amghar Khazrûn b. Falfûl, aux ordres du chambellan Al-Mansûr, hommage au calife Hishâm de Cordoue… Continue reading

Ibn Khaldûn, Les berbères au Maghreb, des Romains aux Aghlabides (VII-VIIIè s.), v. 1370 n-è

Résumé :
647-665 : Wazmar b. Saqlab, du clan Khazir, dirige les Maghrawa ;
681-686 : Qusayla b. Lamazam et Sakardîd b. Rumî b. Marazt ; du clan U-Raba , chef des Baranis
665-695 : Dihya bt. Tabita b. Tifan, du clan Jaraw, chef des Butr
………
739 : Maysira, chef des Matghara devient émir de Tingitane et nomme AlM ‘Abd al-A‘la b. Hudayj l’Africain, d’origine chrétienne, puis lui-même, avant d’être renversé par Khalid b. Hamid, du clan Hatura, chef des Zenata, qui écrase les armées syro—arabes (740)752
‘Ukasha b. Ayûb et ‘Abd al-Wahîd b. Yazîd, chef des Huwara deviennent émir d’Afrique, battus en 742
743-752 : Thabit U-Zidun, chef des Sanhaja, devient émir de Béja
‘Abd Allah b. Sakardîd, du clan U-Raba, chef des Sanhaja, 744-752, en 768, c’est son frère ‘Abd al-Malik qui marche sur Cairouan
Al-Harith et ‘Abd al-Jabbar, chef sofrites des Huwara, émirs de Tripoli, 743-748, battu par les Nafusa de ‘Abd ar-Rahman b. Habib
757 : ‘Abd ar-Rahman b. Habib rejette les abbassides, assassiné, son fils pourchasse ses oncles, dont un se réfugie chez les Ur-Fajjuma, clan du peuple Nafza, dont l’émir est ‘Asam b. Jamîl ; reçoit l’alliance de Yazîd b. Seggûm, émir des U-Lhas, qui reconnaissent les abbassides, ils deviennent triumvirs d’Afrique
Abû al-Khattâb ‘Abd al- A‘la U-Amghar, du clan Maghfar, devient émir sofrite des Huwara et Zenata à Tripoli758 : prend l’Afrique aux Nafza
 ‘Abd ar-Rahman b. Rustam, sassanide, devient émir d’Afrique
757 : ‘Aysa b. Yazîd le Noir fonde l’émirat Sofrite de Sijilmasa, avec le peuple Miknas
760-761 : Ibn Rustam fuit les abbassides et s’installe avec les peuples Lamay et Luwat et certains Nafza à Tahert, il vient à Cairouan en 768
765 : Abû Qurra, du clan Ifren, chef du peuple Zenat-Maghil, devient AlM à Tlemcen ;
768 : il mache sur Cairouan contre le gouverneur abbasside à l’appel de Abû Hatim Jacob b. Habib, un autre Maghil, ainsi que Ibn Rustam de Tahert, Ibn Sakardid des U-Raba, Sanhaja et l’émir des Madyun ; il reçoit 40 000 dh pour rentrer en Maurétanie, suivi par Ibn Rustam
768-772 : après le départ des Maurétaniens, le siège est brièveent levé, puis reprend, mais finalement Ibn Habîb, l’allié d’Abu Hatim se réfugie chez les Kutama et y meurt
773 : 2ème révolte des Ur Fajjum, derrière l’émir Abû Zerhûn
777 : Salih b. Nusayr, leader des Nafza se soulève en Afrique
……………
787 : le frère de Ibn Rustam paie tribut au Wali de Cairouan
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Ibn Khaldun, Géographie du Maghreb et des Berbères, v. 1370 n-è

INDICATION DES LOCALITÉS OCCUPÉES PAR LES BERBÈRES EN IFRIKIA ET EN MAGHREB Le mot Maghrib avait originairement une signification relative et s’employait pour désigner la position d’un lieu par rapport à l’orient. Il en était de même du mot Sharq ou Mashriq, qui indiquait … Continue reading

Ibn Khaldun, Apologie des berbères, v. 1370 n-è

Les traces qu’ils ont laissées de leur administration attestent le soin qu’ils avaient mis à faire fleurir les sciences, à maintenir la guerre sainte, à fonder des écoles, à élever des zaouïa et des ribat, à fortifier les frontières de l’empire, à risquer leur vie pour soutenir la cause de Dieu, à dépenser leurs trésors dans les voies de la charité , à s’entretenir avec les savants, à leur assigner la place d’honneur aux jours d’audience publique, à les consulter sur les obligations de la religion, à suivre leurs conseils dans les événements politiques et dans les affaires de la justice, à étudier l’histoire des prophètes et des saints, à faire lire ces ouvrages devant eux dans leurs salons de réception, dans leurs salles d’audience et dans leurs palais, à consacrer des séances spéciales au devoir d’entendre les plaintes des opprimés , à protéger leurs sujets contre la tyrannie des agents du gouvernement, à punir les oppresseurs, à établir au siège du khalifat et du royaume, dans l’enceinte |même de leurs demeures, des oratoires où l’on faisait sans cesse des invocations et des prières, et où des lecteurs stipendiés récitaient une certaine portion du Coran tous les jours, matin et soir. Ajoutons à cela, qu’ils avaient couvert les frontières musulmanes de forteresses et de garnisons, et qu’ils avaient dépensé des sommes énormes pour le bien public, ainsi qu’il est facile de le reconnaître à l’aspect des monuments qu’ils nous ont laissés. Continue reading

Ibn Khaldun, Opinion sur l’origine des berbères, v. 1370 n-è

Depuis une longue suite de siècles avant l’Islam, les Berbères ont été connus comme habitants du pays et des régions qui leur appartiennent de nos jours, et ils s’y distinguent encore aux marques spécifiques qui les ont toujours fait reconnaître. Mais pourquoi nous arrêter aux sornettes que l’on a ainsi débitées au sujet des origines berbères ? Il nous faudrait donc subir la nécessité d’en faire autant, chaque fois que nous aurions à traiter d’une race ou d’un peuple quelconque, soit arabe, soit étranger ?[…]
Quand j’exposerai en détail les ramifications de chacune des tribus que je viens de nommer, j’aurai l’occasion de rappeler ces prétentions à une origine arabe ; prétentions que je regarde comme mal fondées ; car la situation des lieux qu’habitent ces tribus et l’examen du langage étranger qu’elles parlent, constatent suffisamment qu’elles n’ont rien de commun avec les Arabes. Continue reading

Ibn Khaldûn, I, p.59-66, Tribus Arabes Jushâm des plaines du Tamsna, Habat (Gharb) et Tadla, v. 1380

  La population mélangée, qui a reçu le nom des Jushâm, et qui existe encore dans le Maghreb, se compose de fractions de plusieurs tribus, telles que les Qurra, les ‘Asim, les Muqaddam, les Athbaj, les Khult et les Jushâm. Jushâm, l’aïeul … Continue reading

Ibn Khaldun, I, p.1-50, Histoire des Invasions Hilaliennes au Maghreb, v. 1400 n-è

“Car il ne faut pas croire que les Arabes nomades aient habité ce pays dans les temps anciens : ce fut seulement vers le milieu du cinquième siècle de l’hégire que l’Afrique fut envahie par les bandes de la tribu de Hilal et de celle de Soleim.” (I, p.7) Continue reading

Ibn ‘Arafa, Tunis, Serment de divorce en langue berbère, v. 1380 n-è

-Un individu jure par la répudiation en langue berbère, sans qu’il ait eu une intention précise. En cas de parjure, comment son serment doit-il être interprété ? La règle est qu’il faut interpréter les termes d’après l’intention. Si l’individu n’a … Continue reading

Ibn Sâ’igh, Kairouan, Terres emmurées par le Sultan contre les arabes, v. 1090 n-è

Une plaine (marj) appartient à un clan (qawm) dont chaque membre Possède un lot (naçib), grand ou petit, et en retrait de laquelle s’étendent des jardins. La plaine étant soumise aux déprédations des Arabes, le sultan a ordonné de I’entourer … Continue reading

Al-Mazârî, Mahdiya, Arrangement pour le retour à l’Islam d’un arabe insoumis, v. 1125

Un hors-la-loi (mustaghraq al-dhimma) désireux de se repentir, après avoir consulté les juristes de l’endroit, a fait procéder à l’évaluation de ce qu’il détenait et en fixe le montant en dinars. Peut-il faire des transactions commerciales, verser ce qu’il doit … Continue reading

Ibn Rushd, Cordoue, Tribus du Sahara, pillage, commerce de leur bétail, v. 1100

Différentes tribus du sahara de nomades ayant des troupeaux se pillent entre elles. Peut-on leur acheter ces bêtes volées ? Certaines sont offertes au Commandeur des Musulmans qui en prélève une partie pour les donner. Peut-on les accepter ? Le Commandeur … Continue reading

Anonyme, Kairouan, Gardiennage ou extorsion par les arabes Ryah ?, v. 1100

Nous savons que, jadis, à Kairouan, des gens qu’on appelait Riyah venaient garder des jardins des environs de cette ville au Printemps à la fin de la moisson pour 2 dinars par jardins quel qu’il soit. Parfois, ils se répandaient … Continue reading

Al-Qawrî, Fès, Droit agraire après l'invasion des Arabes Khulût, v. 1450

Les Arabes Khulût venant de Tâmasna en compagnie de cavaliers du Ministre Abu Zakariyyà Yahyâ al-Wattasi s’abattirent sur le Maghrib au moment des moissons. Les cultivateurs avaient engagé des tâcherons pour moissonner les céréales, les transporter, les dépiquer, les vanner … Continue reading

Ibn ‘Arafa, Al-Marîd, Tunis, Jihâd contre les arabes rebelles alliés du Sultan, v. 1380

Le prélèvement opéré par les Arabes d’Ifriqya dans les terres qui leur étaient concédées tenait lieu de Zakât s’ils étaient au service du Sultan mais non pas s’ils étaient en rébellion contre leur Commandeur ! ——————————– 1. Questions par Abû l-‘Abbas … Continue reading

Az-Zwâwî, Abû Zur’a al-‘Irâqî, Al-‘Umrânî, Tunis, Evènements concernant des Pillages Arabes en Ifriqya, v. 1290-1420

1. Lorsque le Commandeur Abu Hafç ‘Umar investit Tunis (1284), les Arabes se jetèrent sur les villages environnants, s’emparant des récoltes et coupant les routes ce qui entraîna une hausse des prix à Tunis. Le jour même de l’‘avènèment d’Abu … Continue reading

Al-'Abdûsî, Fès, Noblesse arabe et noblesse berbère, 1430 n-è

Mariage conclu par son frère, tuteur testamentaire, d’une jeune orpheline sans fortune de la tribu berbère des Awraba et appartenant à une famille de prédicateurs établis depuis longtemps à Tâzâ, à un commerçant honorable et d’ascendance Qaysite, pour une dot … Continue reading