‘Awfî Bukhârî, Jawâmi’ al-Hikayât, Les amazones, Tubba’ et Alexandre au Maghreb, v. 1220 n-è

On rapporte, dans le Siyèr oul-Moloûk, qu’il y a, dans les déserts du Maghreb, un peuple qui descend d’Adam — que le salut soit sur lui ! — et qui ne se compose que de femmes : il n’y a … Continue reading

Hamd Allah b. Abû Bakr Mustawfî al-Qazwinî, Nuzhat al Qulûb, Le Maghreb et l’Egypte, v. 1330 n-è

Le Maghreb relève du premier climat et même de ce qui le précède; c’est une contrée peuplée et incommensurable. Sa plus grande ville est la cité de l’Éléphant, que l’on appelle aussi Catane ; c’est une ville considérable qui renferme … Continue reading

Defferre, Houphouet-Boigny et Miterrand, Loi-cadre Defferre, 23/6/1956 : (suffrage universel français dans les T.O.M, ex-colonies)

Titre Ier Dispositions relatives aux réformes des institutions, des structures administratives, de l’organisation économique et sociale. Article Ier-Sans préjuger la réforme attendue du titre VIII de la Constitution, afin d’associer plus étroitement les populations d’outre-mer à la gestion de leurs … Continue reading

Chronique de Zuqnīn, Marūtā, guérisseur miraculeux ou imposteur manipulateur ? v. 775 n-è.

Il se tenait sur un siège élevé comme un évêque, bien qu’il eut seulement reçu l’ordre du diaconat. […] Cet audacieux, non seulement bénissait, mais il faisait même le signe de la croix et imposait la main sur la tête des prêtres. Il faisait aussi l’huile de la prière, alors même que plusieurs prêtres se trouvaient réunis près de lui, et la leur donnait. Il faisait l’huile de cette manière : il récitait dessus une prière, puis il crachait dedans et la consacrait par son crachat. Un évêque ou un moine ne pouvait aller là, ni dire quelque chose, sans s’exposer à être tué par les habitants de ce village qui disaient : « Vous êtes jaloux de lui. » Continue reading

Louis de Chesnier, Le Jeu de Poudre, 1787 n-è

L’amusement ordinaire dans les villes où il y a des soldats, ainsi qu’à la campagne, c’est ce que les Maures appellent jouer à la poudre; c’est un exercice militaire qui plaît d autant plus à ces peuples, que, par la constitution de leur gouvernement, ils sont tous soldats ou faits pour l’être, ils ont tous des armes & des chevaux. C’est en courant la poudre, que la joie se manifeste dans les fêtes publiques ou particulières ; un détachement de cavalerie se partage en deux, qui se tiennent à quelque distance; ils entrent en lice les uns après les autres, de quatre en quatre, et se tirent des coups de fusils à poudre» Tout l’art de cet exercice est de pousser le cheval au .galop assez près du détachement opposé, et de s’arrêter tout court, en tirant le coup, pour faire volte-face, charges son fusil et revenir à la charge ; tandis que le détachement, qui a été attaqué fait de son côté la même manœuvre ; les Maures se plaisent beaucoup à cet amusement, qui n’est que l’imitation de leurs évolutions militaires
Muley Yezit, un des enfants de l’Empereur régnant (Sidi Muhammad b. ‘Abdallah, ndlr), qui a passé sa jeunesse avec les troupes, & qui y a contracté un goût décidé pour les armes, est très adroit à ces exercices, je l’ai vu tirer 3 coups de suite en courant au galop, sur une carrière de 150 à 200 pas; il part du but ayant un fusil à sa main , un autre en travers sur la selle, & le troisième en équilibre sur sa tête; il tire le premier fusil en partant, le donne à un soldat qui court à côté de lui, il prend le second qu’il tire & le donne de même, pour prendre le troisième, qu’il tire en achevant sa carrière ; tout cela se fait en aussi peu de tems qu’il en faut pour le penser. C’est-là le seul passe-tems des Maures dans les fêtes, dans leurs mariages, & dans touts leurs réjouissances: le seul honneur que son fait aux Ministres, aux Consuls , & à tous les étrangers, c’est de faire courir la poudre à leur arrivée ; il y a toujours quelque danger à ces amusements, par l’imprudence avec laquelle les Maures se conduisent, & il est arrivé quelquefois des accidents malheureux.
II semble que les Arabes ont introduit en Espagne l’exercice appelé Juego de Cagnas, que les Espagnols ont adapté à leurs usages. Les Maures à leur tour peuvent avoir renoncé à cet exercice que les Turcs appelent Gerid du moment que les lances ont été remplacées par les fusils. Continue reading

Du Huan, Rapport de Voyage, v. 762, v. 801

Les hommes et les femmes sont beaux et grands, leurs vêtements sont clairs et propres, et leurs manières sont élégantes. Quand une femme sort en public, elle doit se couvrir le visage, peu importe que sa position sociale élevée ou humble. Ils effectuent des prières rituelles 5 fois par jour. Ils mangent de la viande, jeûnent et considèrent l’abattage d’un animal comme méritoire. […] Quand les gens se disputent entre eux, ils n’en viennent pas aux mains. Continue reading

Al-Ghazālī, Réfutation de la divinité de Jésus par l’expression de l’Evangile, v. 1090 n-è

Les chrétiens en cela s’appuient aveuglément sur la seule tradition et retiennent, avec bec et ongles, le sens littéral adopté par les Anciens, sans que nul parmi ceux d’aujourd’hui, à cause de leur incapacité, n’entreprenne d’en expliquer les points difficiles. Ils s’imaginent que c’est cela même la Loi révélée établie pour eux par ‘Īsā. Ils justifient leur adhésion par l’autorité de textes considérés par eux comme contraignants pour l’esprit, comme se refusant à toute interprétation symbolique, et qu’il n’est pas aisé de détourner de leur sens littéral. […] Tout au contraire, il s’est formé, dès l’enfance, dans l’esprit de ces personnes, certaines représentations qui ont fini par passer, l’ignorance se prolongeant, à l’état d’habitude acquise. Cette catégorie est difficile à guérir de son mal.
Si ces malheureux consultaient leur raison et cessaient d’être menés par la passion (al-Hawâ) et le fanatisme (at-Ta’çib), ils s’apercevraient qu’ils se sont écartés du droit chemin et qu’ils ont abandonné les voies de la Vérité, et ce, pour diverses raisons
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L. Br. de Boisgelin, Caractère des Maltais, 1806 n-è

Les mantes, qui recouvrent les femmes de la tête aux pieds, et ne laissent à découvert que le front et les yeux, différaient dans la partie supérieure et distinguaient les filles, des femmes mariée s: pour les ainées elle était coupée en rond, pour les autres elle se terminait en pointe. Mais dans la suite, les femmes en acquérant, avec une honnête liberté, les grâces que le désir de plaire multiplie, lorsqu’il est soutenu par l’espoir de profiter de ses succès, se sont débarrassées du vêtement énorme qui les gênait en les cachant, et sans renoncer à la couleur noire, la seule que, par modestie, elles pussent porter hors de chez elles, ni proscrire l’usage d’un voile que la décence exigeait encore, elles se sont composé un habillement qui laisse admirer à la fois la délicatesse des traits du visage, des yeux vifs et superbes Continue reading

Flavius Josephe, Les “terroristes” au couteau : les Sicaires sous Néron : Guerre des Juifs, II, 13, 3-4, v. 80 n-è

Quand il eut ainsi purgé la contrée, une autre espèce de brigands surgit dans Jérusalem : c’étaient ceux qu’on appelait sicaires  parce qu’ils assassinaient en plein jour au milieu même de la ville. Ils se mêlaient surtout à la foule dans les fêtes, … Continue reading

Ambassade omeyyade au Tibet (732 n-è), Annales et Chroniques Tibétaines, v. 770 n-è

Année 83 – Année du Singe (732) – En été, le roi étant à Din-Din-Tan de Ba-Chhos, un envoyé de Rgya’i (Chine) nommé Li-Kheu (Li-Chuan), et un envoyé des Ta-Chhig (Arabes), et un envoyé de Dur-Gyis (Türgesh) lui présentèrent hommage à Btsan-Yul. […] Du … Continue reading

Athanase de Balad, Patriarche jacobite, (titre de Jacques d’Edesse ?) Interdit de partager les viandes et de se marier avec les “Païens”, v. 685 n-è

Lettre du bienheureux patriarche Athanase : qu’aucun chrétien ne doit manger men dabḥē d-mahgrōyē (des victimes des Muhājirīn) ceux qui dominent maintenant (halīn d-hašō Āḥīdīn) 166. — Aux excellents et pieux fils spirituels et aimés les chorévêques et les visiteurs fidèles qui … Continue reading

Ibn Hayyân, Annales, (Saranbâkî) Sa‘dun b. Fath en révolte contre le sultan Abdallah (fol. 17 v.), v. 1050 n-è

Sous le règne de Muhammad, il fut fait prisonnier par les Majus qui avaient débarqué sur la côte occidentale de l’Espagne. Il fut racheté par un marchand juif qui croyait faire une bonne affaire. Saranbâkî paya quelque temps à son … Continue reading

Ps-Hasday b.Shafrût, ambassadeur omeyyade, Missive et Réponse de Joseph, Khân des Khazars, v. 965 (?) ou v. 1100 n-è

« Moi, Hasday b. Ishâq b. Ezra, appartenant au peuple juif exilé de Jérusalem au pays de Sefard, un servant de mon seigneur le Roi, je me plie jusqu’à terre devant toi et me prosterne vers la demeure de votre Majesté, à partir … Continue reading

Chronique de Siirt, 96-111 (v. 635-650), Muhammad, Heraclius, Isho'-Yahb II et Umar, l'église nestorienne sous l'Islam, v. 870 n-è

96. HISTOIRE DE RABBAN SABR–IŠÔ‘, FONDATEURDU COUVENT DE BEYT QÔQĀ   A cette époque appartient Mar Sabr-Īšō‘, cet homme vertueux, disciple de saint Īšō‘ Barnōn gouverneur de Mossoul, que Ḫosrō, fils de Hormizd, mit à mort à cause de sa foi … Continue reading

Chronique de Se’ert, II, 69-86, (v. 600-v. 620), Khosrow, Phocas et Heraclius, la chute de Hîra et des nestoriens, v. 870 n-è

69. HISTOIRE DU MÉDECIN GABRIEL ET DE SAINT MAR Sabr-Īšō‘ LE CATHOLICOS, QUE SES PRIÈRES NOUS CONSERVENT   Ce Gabriel était premier médecin du roi, on l’appelait aussi Gabriel le Sinjarī. Mar Sabr-Īšō‘ ` l’ayant excommunié pour avoir pris une … Continue reading

Chronique de Siirt, II, 37-57 (579-591), Hormizd et Tibère II, rapprochement entre nestoriens et chalcédoniens, v. 870 n-è

37. – HISTOIRE DE HORMIZDAD   Ḫosrō Anoširwan mourut après un règne de 47 ans. Hormizdad,qui succéda dans l’empire persan, se montra très favorable aux chrétiens. Les mazdéens, ne pouvant supporter cela, s’en plaignirent. Le roi, pour leur faire comprendre … Continue reading

Al-Mawardî, Al-Ahkâm as-Sultaniyya, IV : Emirat du Jihad, v. 1050 n-è

Quant à une garantie particulière de sécurité, elle peut être accordée par tout Muslim, homme ou femme, libre ou esclave _ à cause de la parole du Prophète : « Le sang de chaque Muslim est d’égale valeur, et ils sont comme une seule main sur les non-Muslims et le moindre des Muslims peut étendre sa protection aux non-Muslims ! » Continue reading

Tabarî, XXVII, Notables Taghlib pro-marwanides, kharijites et pro-abbassides durant la IIIème Fitna (745-749), v. 910 n-è

XXVII : ‘Ubayda at-Taghlibî, général du khârijite Ad-DaHHâk 17-19 (127/745) (1908) : ‘Ubayda b. Sawwar at-Taghlibî contre ‘Abd Allah b. ‘Umar b. ‘Abd al-‘Azîz (Isnad non-disponible) Mansûr dit alors à Ibn ‘Umar : « Je n’ai jamais vu quiconque comme ces gens ! » signifiant les Khârijites. … Continue reading