Tabarî, XXVIII, Taghlibs de Abû Muslim (754) et des Zaydites (762), v. 910 n-è

XXVIII :

15-8 (96-99) ; (année 137/754) Hishâm b. ‘Amr at-Taghlibî

‘Alî=>Hishâm b. ‘Amr at-Taghlibî :

J’étais dans le camps d’Abû Muslim [leader des Khorassaniens] lorsqu’un jour les présents discutaient et la question du people le plus fort émergea. Abû Muslim déclara : « Parlez plus fort, que je puisse entendre ! »

Un homme déclara que les Khurâsâniens l’étaient, un autre que c’étaient les Shâmis ; Abû Muslim déclara : « Chaque homme est le plus fort dans sa propre Dawla ».

Nous rencontrâmes le combat et les forces de ‘Abd Allah b. ‘Alî [ b. ‘Abd Allah b. al-‘Abbâs, leader abbasside syrien, frère de CâliH] nous attaquèrent, nous évinçant de nos positions par la force de leur assaut, puis se retirant. ‘Abd aç-Camad nous assaillit avec seulement la cavalerie et tua 18 de nos hommes, simplement pour se retirer avec ses troupes. Puis ils s’assemblèrent tous et s’élançèrent eux-même sur nous, dispersant nos rangs jusqu’à ce que nous nous éparpilliâmes en désordre.

Je déclarai à Abû Muslim :

« Et si je poussais ma monture au sommet de cette colline pour pouvoir harranguer les troupes qui sont en fuite ? »

Abû Muslim me dit de le faire ; je dit :

« Toi aussi, tu pourrais éperonner ton cheval ! »

Un homme habile ne devrait jamais détourner son cheval d’une telle manière ! ; rétorqua Abû Muslim ; « mais par tous les moyen, crie-leur : ‘Ô gens du Khurâsân, revenez ; l’issue appartient à ceux qui sont sur leurs gardes !’ »

Je fis comme cela, et les troupes revinrent. Ce jour-là Abû Muslim déclama ce Rajaz :

« Celui qui abandonne ses camarades et ne revient pas évite de mourir mais chutera vers la mort ! »

On avait fait un abris pour qu’Abû Muslim puisse s’asseoir lorsque les troupes s’engageaient mutuellement, pour voir la bataille. S’il voyait un vide sur le flanc droit comme sur le flanc gauche, il envoyait un mot à ses commandeurs :

« Il y a un désordre […] »

Le mardi ou le mercredi, 7 Jumâdâ II de 136 ou 137, les armées vinrent à la rencontre et se combattirent férocement. Lorsqu’Abû Muslim vit ce qui se passait, il rusa les Shâmites. Il envoya un courrier à al-Hasan b. QaHTaba, commandeu du flanc droit :

« Dégarnit le flanc droit et combien la plupart d’entre eux avec le gauche, mais maintient tes forces de défense d’élite et tes combattants les plus braves sur la droite ! »

Lorsque les Shâmites virent la manœuvre, ils dégarnirent leur flanc gauche, joignant ses troupes à leur flanc droit, qui se trouva face à face au flanc gauche d’Abû Muslim. Abû Muslim envoya alors un courrier à al-Hasan :

« Ordonne les forces centrales, avec ceux qui restent sur le flanc droit, pour attaquer le flanc gauche des Syriens ! »

Les Khurâsâniens firent comme dit, et écrasèrent la flanc gauche des Shâmites, laissant le centre et le flanc droit des Shâmites en désarroi.

Les Khurâsâniens fondirent sur les Shâmites avec une telle force qu’ils furent complètement déroutés. ‘Abd Allah b. ‘Alî déclara à Ibn Surâqa al-Azdî, qui était avec lui :

« Bien !  Qu’en penses-tu, Ibn Surâqa ? »

« Par Dieu, répondit-il, je pense que tu dois te dresser rapidement et combattre jusqu’à la mort. Fuir serait ignoble à quelqu’un comme toi. Autrefois, tu avais dénoncé Marwân pour ce faire, disant : ‘Que Dieu humilie Marwân ! Il avait tellement peur de mourir qu’il s’est enfuit !’ »

‘Abd Allah b. ‘Alî déclara alors : « Je vais en Iraq » tandis que Ibn Surâqa répondit ; « Je serai avec toi ! » Ainsi, ‘Abd Allah b. ‘Alî et ses proches alliés se préparèrent à fuir, ils abandonnèrent leur camp, et Abû Muslim en prit le contrôle, il écrivit à Abû Ja‘far pour le lui raconter. Abû Ja‘far envoya Abû al-Khaçîb [Marzûq], son mawlâ, pour calculer ce qu’ils avaient acuis dans le camp de ‘Abd Allah b. ‘Alî. Ceci rendit Abû Muslim furieux ! [Ya‘qûbî ajoute, comme recenseurs, IsHâq b. Muslim al-‘Uqaylî, YaqTîn b. Mûsâ _de même qu’al-Azdî_et Muhammad b. ‘Amr al-Nuçaybî at-Taghlibî]. ‘Abd Allah b. ‘Alî et ‘Abd aç-Camad b. ‘Alî prirent leur route. ‘Abd aç-Camad vint à Kûfa, où ‘Isâ b. Mûsâ réclama une garantit de Sauf-Conduit pour lui, qu’Abû Ja‘far ratifia. ‘Abd Allah b. ‘Alî vint à Sulaym^n b. ‘Alî à Baçra et y resta avec lui. Abû Muslim offrit une amnistie générale à l’armée de Shâm sans tuer personne et ordonna qu’on les laisse tranquille.

[autre version de la chute de ‘Abd Allah b. ‘Alî]

60, (129) : an 140/757 : Junayd b. Khâlid at-Taghlibî

Cette année là, Abû Ja‘far nomma ‘Abd al-Jabbâr b.  ‘Abd ar-RaHmân gouverneur du Khurâsân. Il arriva et y fit arrêter certains des commandeurs de l’armée dont on dit qu’il les suspectait de promouvoir la cause des descendants de ‘Alî b. Abî Tâlib, parmi eux il y avait Mujâshi‘ b. Hurayth al-Ançârî, CâHib de Bukhârâ ; Abû al-Mughîra, un mawlâ des Banû Tamîm (aussi connu comme Khâlid b. Kathîr), qui était commandeur de Qûhistân ; et al-Harîsh b. Muhammad ad-Dhuhlî, le premer cousin paternel d’Abû Dawûd. Il les tua tandis que Junayd b. Khâlid b. Huraym at-Taghlibî et Ma‘bad b. Khalîl al-Muzanî [gouverneur de Sind 773-5] furent emprisonné après une dure bastonnade.

261 (290) (an 145/762) al-MaDâ’ at-Taghlibî

Selon ‘Umar=>Yûnus b. Najda :

Ibrâhîm restait parmi les Banû Râsib à la demeure de ‘Abd ar-Rahmân b. Harb. Il quitta ensuite sa maison, menant un groupe de ses partisans qui incluaient ‘Afû Allah b. Sufyân, Burd b. Labîd (issu des Banû Yashkur [b. Bakr b. Wâ’il], al-madâ’ at-Taghlibî [al-Jazarî], at-Tuhawî, al-Mughîra b. al-Faz‘, Numayla b. Murra et YaHyâ b. ‘Amr al-Humânî.

272

286 : al-MaDâ’

Yahyâ b. Shukr, Mawlâ de Muhammad b. Sulaymân :

« Lorsque nous nous installâmes à Bâkhamrâ, je vins ) Ibrâhîm et je lui dis : « Au matin ce peuple te remerciera avec assez d’armes et de montures pour bloquer ta vue du soleil couchant. Pendant ce temps, tu doits dénuder les forces baçrites avec toi. Laisse-moi faire un raid nocture contre lui afin que je puisse vraiment tailler ses troupes en pièces ! »

« Comme je déteste tuer ! », dit Ibrâhîm.

Je m’exclamais :

« Tu veux la souveraineté mais tu déteste le meurtre ! »