Tabarî, XIV (2707-8), (Sayf b. 'Umar, v. 780), Al-Hakam b. 'Amr au Sind (an 23/644), v. 910 n-è

XIV, 77-8, conquête de Makrân

Sayf=>Abû ‘Umar Dithâr b. Abî Shabîb=>Abû ‘Uthmân [an-Nahdî, m. 100/718] et Abû ‘Amr b. al-‘Alâ’, member des Mâzin [clan Tamîm]

[…]

La conquête de Makrân [Balouchistan] :

Al-Hakam b. ‘Amr at-Taghlibî marcha sur Makrân et l’atteignit finalement. Il fut rejoint par Shihâb b. al-Mukhâriq b. Shihâb (?) et renforcé par Suhayl b. ‘Adî et ‘Abd Allah b. ‘Abd Allah b. ‘Itbân eux-mêmes.

Ils vinrent à un point, exactement au bord de la rivière, où l’armée de Makrân s’était rassemblée, ils s’arrêtèrent sur cette rive, et campèrent.

Râsil [b. Basâya], leur Commandeur, avait fait traverser le Commandeur du Sind vers eux, et il s’approcha avec eux, faisant face aux Muslims. Ils se rencontrèrent et combattirent ensemble à un lieu du côté de Makrân, à quelques journées de marche du feuve, après que l’avant-garde fut arrivée et y eut campé pour permettre aux restants de les rattraper. Dieu vainquit Râsil et captura ses dépouilles. Il permit aux Muslims de piller son camp. Durant la bataille, ils en tuèrent beaucoup et en poursuivirent, les massacrant durant des jours jusqu’à ce qu’ils franchissent finalement le fleuve. Puis ils retournèrent et restèrent à Makrân.

Al-Hakam écrivit à ‘Umar à propos de la conquête CuHâr al-‘Abdî, demandant également ses instruction concernant les éléphants. CuHâr apporta à ‘Umar les nouvelles et le butin et ‘Umar l’interrogea à propos de Makrân, nul n’était veu à lui sans sa requête à propos de la région dont il venait. Il répondit : « Commandeur des Croyants, c’est une terre dont les plaines sont des montagnes, dont l’eau est rare, dont le fruit une Daqal (datte) de pauvre qualité, dont les ennemis sont des héros, dont la propspérité est moindre, dont le malheure est long ; ce qui est beaucoup là bas est bien peu, ce qui est peu là bas est insignifiant, quant à ce qui est au-delà ; c’est encore pire ! »

« Es-tu un déclamateur de prose rythmée ou quelqu’un qui rapporte un information ? »

Il dit qu’il rapportait réellement une information, ainsi ‘Umar insista que nul dans ses armée n’attaquât Makrân, aussi longtemps qu’il resterait Sultan. Il écrivit à al-Hakam b. ‘Amr et Suhayl, pour qu’aucune de leurs armée ne franchisse Makrân, de se restreindre à cette rive du fleuve et à Al-Hakam de vendre les éléphants dans les territoires de l’Islam et d’en distribuer le prix obtenu entre tous ceux à qui Dieu avait garanti le butin de Makrân.

Al-Hakam b. ‘Amr composa ce qui suit à ce sujet :

« Sans vantardise, ceux dont les provisions furent épuisées avaient été apportée par leur désir de butin à Mukkurân

Je suis venu à eux après un épuisement et un effort total alors qu’il n’y avait aucune nourriture à cuisiner pendant l’hiver

L’armée ne peut placer nul blâme sur mon action ; non plus mon épée ou la pointe de ma lance ne peuvent-elles êtres blâmées.

Au matin, lorsque j’avais repoussé leurs diverses troupes vers le Sind extrême et les régions voisines.

Nous eûmes un corps de troupe, en leqel nous voulions obéissance, qui ne permettait pas à nos brides d’être baissées.

Si ce n’était point pour l’interdiction de mon Commandeur, nous serions passés outre pour ces généreuses prostituées ! »