I, 53-5 : ‘Ayn Tamr (2062-4) (H-12) (Sayf)
As-Sarî=>Shu‘ayb=>Sayf (m. 696)=>Muhammad, TalHa, al-Muhallab et Ziyâd :
Lorsque Khâlid en eut finit avec al-Anbâr, l’ayant complètement placé sous son contrôle, il laissa az-Zibriqân b. Badr [al-‘Awfî du clan Sa‘d des Tamîm, collecteur de Cadaqa pour le prophète des Tamîm et certains Ribâb, il resta bédouin, dans la région de Baçra] comme son lieutenant en charge. Khâlid se dirigea alors vers ‘Ayn at-Tamr où, à cette époque, se trouvait Mihrân b. Bahrâm [VI] Chûbîn [Bahram VI se rebella contre Khosrow Parwiz en 591 et fut exécuté, peut être uen invention de Sa‘d] avec une grande force de persans et ‘Aqqa b. Abî ‘Aqqa [Qays an-Namirî] avec une grosse force d’Arabes des Namir, Taghlib et Iyâd, et ceux qui les avaient ralliés.
Lorsqu’ils entendirent parler de Khâlid, ‘Aqqa déclara à Mihrân :
« Les Arabes savent mieux affronter les Arabes ; c’est pourquoi tu dois nous laisser Khâlid ! »
Mihrân répondit :
« Tu as dit la vérité ; sur ma vie, tu connais vraiment mieux le coombat contre les Arabes, comme tu es notre égal pour combattre les Persans ! »
Ce sur quoi il dupa ‘Aqqa et l’utilisa comme défense. Mihrân déclara alors :
« Ils sont là pour toi ! Si tu as besoin de nous, nous t’aiderons ! »
Lorsque ‘Aqqa était sortis contre Khâlid, les Persans demandèrent à Mihrân :
« Qu’est-ce qui te fait dire ces paroles à ce chien ? »
Mihrân répondit :
« Laisse moi faire, car je ne recherche que ce qui est meilleur pour toi et pire pour eux. Ils sont venus contre toi ceux qui ont éxécuté tes rois et dérouté tes troupes d’élite. Si nos arabes battent Khâlid, c’est notre victoire ; si c’est l’inverse, tu ne seras pas atteints par eux avant qu’ils soient épuisés ; nous les affronteront alors étant forts, et eux affaiblis ! »
Sur ce, ils admirent l’excellent de cet avis.
Ainsi, Mihrân resta collé à ‘Ayn tandis que ‘Aqqa affrontait Khâlid sur la route, Bujayr b. X [b. ‘Abd b. ‘Alqama, grand père de Umm Habîb as-Sahbâ’, épouse de ‘Alî] était en charge de son aile droite, un des Banû ‘Utba b. Sa‘d b. Zuhayr [Taghlib], à sa gauche il y avait al-Hudhayl b. ‘Imrân [Taghlibî, placé par al-Kalbî comme général de Sajâh]. Entre ‘Aqqa et Mihrân il y avait une demi journée ; Mihrân était dans la forteresse avec les troupes mobiles de perse, tandis que ‘Aqqa était sur la route de al-karkh, en position défenseive.
Khâlid vint sur lui tandis qu’il plaçait ses troupes en formation de bataille. Khâlid acheva de préparer ses troupes pour la bataille et déclara à ses deux ailes : « Retenez-nous ce qu’a l’ennemi, car je vais charger ! »
Il assigna personnellement les forces de couverture et chargea alors, tandis que ‘Aqqa arrangeait ses lignes ; Khâlid l’engagea en combat rapproché et le captura, la ligne de Aqqa fut défaite sans combat, mes Muslims les capturèrent en nombre, Bujayr et al-Hudhayl s’enfuirent avec les Muslims à leurs trousses. Lorsque Mihrân en fut informé, il s’enfuit avec ses troupes et abandonna la forteresse. Lorsque les restes défaits des forces de ‘Aqqa, arabes et persans, atteignirent la forteresse, ils s’y précipitèrent et s’y réfugièrent.
Khâlid approcha avec les troupes Muslims pour assiéger la forteresse. Il avait avec lui ‘Aqqa comme captif et ‘Amr b. aç-Câ‘iq [Khuwaylid al-Kilâbî (Banû ‘Amîr, nord-arabes)].
L’ennemi espérait que Khâlid soit comme ces arabes qui razziaient, mais lorsqu’ils virent Khâlid s’obstiner, ils demandèrent un Sauf-Conduit. Mais Khâlid refusa qu’il ne soit à ses conditions, et ils acceptèrent. En ouvrant, Khâlid les remit aux Muslims qui els attachèrent. Khâlid ordonna que ‘Aqqa, qui avait été leur protecteur, soit décapité pour que les captifs désespèrent de la vie. Lorsque les captifs le virent jeté du haut du pont, ils deséspérèrent de la vie. Puis Khâlid demanda ‘Amr b. aç-Ca‘iq qui fut également décapité. Khâlid fit décapiter tous les hommes de la forteresse et prit possession de tout ce que leur forteresse contenait, saisissant comme butin ce qui s’y trouvait !
Khâlid trouva dans leur église 40 garçons qui étudiaient l’évangile derrière des portes ferés, ce qu’il interrompit en allant à eux ; il demanda : « Qu’êtes vous ? » Ils répondirent : « Des otages ! »
Il les partagea entre les Muslims qui avaient agi remarquablement durant la bataille ; y compris Abû Ziyâd, mawlâ des Thaqîf, Nuçayr, le père de Mûsâ b. Nuçayr, Abû ‘Amra, le grand père de ‘Abd Allah b. ‘Abd al-A‘lâ’ le poète [des Banû Murra b. Dhuhl b. Shaybân, grande famille médinoise], Sîrîn, le père de Muhammad b. Sîrîn [c’est sa mère chez Yaqût, il/elle vient de Jarjarâyâ chez Balâdhurî, qui en fait un visiteur à ‘Ayn Thamr c’est un Mawlâ des Ançar, traditionniste de Baçra], Hurayth et ‘Ulâtha.
[…]
XI, 62-7, Huçayd, Musayyakh, Rabi‘a b. Bujayr at-Taghlibi et la bataille d’Al-Firad (2069-74)
Al-Huçayd
Quand Qa‘qâ‘ vit que Zar-Mihr et Rûz-Bih ne faisaient aucun mouvement, il se mit en route pour Huçayd. Rûz-Bih était en charge des Arabes et des Persans par lesquels était passé Qa‘qâ‘. Lorsque Rûz-Bih vit que Qa‘qâ‘ avait l’intention de l’attaquer, il cherche des rendors auprès de Zar-Mihr qui vint à son secours en personne, laissant al-Mahbûdhân (?) à la charge de ses troupes. Les deux groupes se rencontrèrent à Huçayd et combattirent. Dieu extermina les perses en grand nombre. Qa‘qâ‘ tua Zar-Mihr et Rûz-Bih fut aussi tué.
‘Içma b. ‘Abd Allah, un des Banû al-Hârith b. Tarîf des Banû Dabbah [Tamîm, seul Sayf en parle] le tua. ‘Içma était un des Barara. Tout Fakhdh qui a « émigré » en totalité est appelé Barara, tandis que tout groupe qui a émigré hors de sa tribu (BaTn) est appelé Khiyara. Ainsi les Muslims étaient constitués de Khiyara et de Barara.
Au jour de Huçayd, les Muslims captuèrent un important butin. Les restes de Huçayd se replièrent sur al-Khanâfis et s’y retranchèrent.
Al-Khanâfis
Abû Laylâ b. Fadakî sortit avec ceux qui étaient déjà avec lui et ceux qui l’avaient rejoints pour al-Khanâfis, les restes défaits de Huçayd s’étaient retirés à Mahbûdhân ; lorsque Mahbûdhân perçut cela, lui et les autres s’enfuirent à al-Muçayyakh ou était al-Hudhayl b. ‘Imrân. Abû Laylâ ne recontra nulle affrontement à Khanâfis. Ils envoyèrent les nouvelles à Khâlid ensemble.
Al-Muçayyakh des Banû al-Barshâ’ [Shaybân, Dhuhl et Qays b. Tha ‘alaba b. Bakr]
Lorsque Khâlid apprit la nouvelle de la défaite des forces à Huçayd et de leur fuite à Khanâfis, il écrivit à ses propres forces désignant à Qa‘qâ‘, Abû Laylâ, A‘bad [son frère ?] et ‘Urwa une nuit et une heure à laquelle ils devaient se retrouver à al-Muçayyakh, qui est entre Hawrân [25 km de Alûs sur l’Euphrate] et al-Qalt [45 km a SO de Hît]. Khâlid partit de ‘Ayn, vers Muçayyakh à dos de chameaux, évitant les chevaux. Il fit étape à Janâb, al-Baradân et al-Hinî, d’où il partit ensuite. A l’heure venue du rendez-vous, ils se retrouvèrent tous à Muçayyakh. Puis, de trois directions différentes, ils attaquèrent al-Hudhayl, ceux qui l’accompagnaient et ceux qui s’étaient enfui chez lui, alors qu’ils dormaient, et ils les tuèrent, cependant al-Hudhayl s’échappa avec quelques hommes. Le sol était rempli du massacre et les Muslims ne pouvaient le comparer qu’à des moutons abattus. Hurqûç b. an-Nu‘mân [an-Namirî ou al-Bahrânî] avait donné aux non-muslims de sincères avis et d’excellents conseils, mais ils n’avaient pas profité de son avertissement, Hurqûç b. an-Nu‘mân déclara avant l’attque : « Est-ce que deux d’entre eux ne me donneraient pas à boire avant les chevaux d’Abû Bakr ? », etc… Hurqûç était marrié à une femme des Banû Hilâl, appelée Umm Taghlib. Elle fut tuée cette nuit là ainsi que ‘Ubâda b. Bishr, Imru-l-Qays b. Bishr et Qays b. Bishr, qui sont les Banû ath-Thawriyya (?) des Banû Hilâl.
Le jour d’Al-Muçayyakh, Jarîr b. ‘Abd Allah (al-Bajarî) tua, parmi les Namir, ‘Abd al-‘Uzza b. Abî Ruhm b. Qirwâsh (Qawqân ?), un des Aws Manâ des Namir, qui, ainsi que Labîd b. Jarîr, (/b. ‘Utba) avait un document écrit de Abû Bakr attestant leur Soumission/Conversion. Le traitement de ‘Abd al’Uzza la nuit de l’attaque atteignit Abû Bakr qui l’avait nommé ‘Abd Allah. Abû Balr déclara : « Gloire à toi, O Dieu, Seigneur de Muhammad ! » Il paya l’argent du sang pour ‘Abd Al-‘Uzzâ, comme il le paya pour Labîd, les deux ayant été tués dans la bataille. Il dit aussi : « Mais ceci ne m’est pas obligatoire s’ils joignent leurs forces contre les « Gens de la Guerre » ! » Il nomma aussi des tuteurs en charge de leurs enfants.
‘Umar retenait leur meurtre contre Khâlid, en plus de l’assassinat de Mâlik [un Tamîmî, pendant la Ridda]qui est Ibn Nuwayra, mais Abû Bakr dit : « Ceci ressemble à ce que ceux qui campent près d’une armée vont trouver dans leurs champs ! »
‘Abd al-‘Uzza avait dit :
« Je dis, lorsque le matin amène une attaque, gloire à Toi, O Dieu, le Seigneur de Muhammad ! »
« Gloire soit à mon Seigneur, pas de dieu sinon Lui, Seigneur des terres et Seigneurs des nouveaux arrivants ! »
As-Sarî=>Shu‘ayb=>Sayf=>’Atiyya=>‘Adî b. Hâtim
Nous attaquâmes le peuple d’Al-Muçayyakh, un homme apparu ici appelé par son nom Hurqûç b. an-Nu‘mân des Namir. Autour de lui il y avait ses fils et sa femme, au milieu se trouvait un cratère de vin qui les occupait. La famille dit à Hurqûç : « Qui boira à cette heure et durant les prochaines heures de la nuit ? » Il répondit : « Buvez une bonne fois pour toute, car je ne pense pas que vous boirez du vin de nouveau ! »
[…]
Khâlid prit les enfants comme captifs, envoya le Quint de Dieu à Abû Bakr avec an-Nu‘mân b. ‘Awf b. an-Nu‘mân ash-Shaybânî et partagea le butin et les captifs. ‘Alî b. Abî Tâlib acheta la fille de Rabî‘a b. Bujayr at-Taghlibî, il la prit, et elle lui engendra ‘Umar et Ruqayya.
Hudhayl, lorsqu’il s’échappa, trouva refuge à Az-Zumayl avec ‘Attâb b. X, qui était à al-Bishr avec une grande troupe. Khâlid les attaqua de nuit en une attaque comme la précédente, depuis trois directions. Ils avaient déjà entendu les nouvelles à propos de Rabî‘a ; ils furent tués en grand nombre, sans comparaison avec le nombre tué auparavant ; les Muslims leur prirent ce qu’ils voulaient. Khâlid avait fait le serment de s’adresser aux Taghlib dans leur propre patrie.
Khâlid partagea leurs dépouilles entre les hommes et envoya le Quint à Abû Bakr avec Aç-Cabbâh b. X al-Muzanî ; dans le Quint se trouvait la fille de Mu’dhîn an-Namirî, Laylâ bt. Khâlid et RayHâna bt al-Hudhayl b. Hubayra [fille d’un leader Taghlibî de la guerre de 610].
Puis Khâlid se tourna d’Al-Bishr vers ar-RuD-Âb [vers Ruçâfa] où se trouvait Hilâl b. ‘Aqqa [b. Qays an-Namirî, tué à ‘Ayn at-Tamr, voir p. 124], ses troupes l’avaient abandonnées en apprenant l’approche de Khâlid, et Hilâl se replia, ainsi Khâlid n’y eut aucun affrontement à rencontrer.
Al-FirâD
Puis, après RuD-Âb et son attaque surprise sur les Taghlib, Khâlid se dirigea vers al-FirâD. Al-FirâD est sur les frontières de Shâm, ‘Irâq et Jazîra. Il acheva le jeûne de RamaDân durant ce voyage, durant lequel attaques et batailles furent continuelles, l’une après l’autre, les poètes Rajaz en parlent souvent, connectées à quelques batailles qui avait eu lieu auparavant.
As-Sarî=>Shu‘ayb=>Sayf=>Muhammad, TalHa, ‘Amr b. Muhammad des Banû Sa‘d, Zafar b. Dahî et al-Muhallab b. ‘Uqba
Lorsque les Muslims vinrent ensemble à Al-FirâD, les Rûms s’échauffèrent et s’ennervèrent et recherchèrent de l’aide des postes frontières perses voisins, qui s’étaient également échauffés et ennervés et recherchèrent le renfort de Taghlib, Iyâd et Namir. Ceux-là les rallièrent avec des renforts, puis en vinrent aux mains avec Khâlid, ainsi, lorsque l’Euphrate fut entre eux, ils dirent : « Soit tu traverse vers nous, soit nous traverserons vers toi ! »
Khâlid leur répondit : « Traversez plutôt vers nous ! » ; ils dirent : « Alors, recule, afin que nous puissions traverser ! ». Khâlid répondit : « Nous ne le ferons point, mais traversez à notre aval ! » Ceci eut lieu au milieu de Dhû-l-Qa‘da 12 (1/634).
XI, 109, H-13, Tabari rappelle l’anecodte de Rabî‘a b. Bujayr dans les hauts faits de Khâlid, 2109
Tabarî :
On a dit également que celui qui fut tué dans cette bataille était le fils de Khâlid b. Sa‘îd et que Khâlid fit retraite lorsque son fils fut tué, ainsi Abû Bakr envoya Khâlid b. al-Walîd comme Commandeur en Chef sur les Commandeurs qui étaient au Shâm ; qu’il rallia à ses troupes.
Khâlid partit de al-Hîra eu Rabî‘ II de l’an 13/634 avec 800 hommes. On dit aussi 500. Il laissa derrière lui en charge de cette province al-Muthannâ b. Hâritha. L’ennemi le recnontra à Sandawdâ’ [région de Ramadi], mais il les conquit et laissa derrière lui Ibn Harâm al-Ançârî [Sa‘d b. ‘Amr al-Khazrajî, un ‘alide]. Il rencontra également un rassemblement à al-Musayyakh et al-Huçayd mené par Rabî‘a b. Bujayr at-Taghlibî, et les défit, et prit des captifs et du butin. Il avança, entrant dans le désert depuis Qurâqir vers Suwâ. Il razzia les gens de Suwâ, prennant leurs biens et tuant Hurqûç b. an-Nu‘mân al-Bahrânî [an-Namirî, p.64].
[par Palmyre vers la Ghûta]
XI, 204-6, Un garçon Taghlibi tue le Mihrân (2090-3)
Sur ce, Mihrân longea avec son armée jusqu’à camper sur la rive la plus proche de l’Euphrate tandis qu’Al-Muthannâ et son armée étaient sur l’Euphrate, l’Euphrate étant entre eux. Anas b. Hilâl an-Namirî vint renforcer al-Muthannâ avec des hommes des Namir qui étaient chrétiens et Jullâb qui apportèrent des chevaux. Ibn Mirdâ al-Fihr at-Taghlibî, qui est ‘Abd Allah b. Kulayb b. Khâlid vint à la tête d’hommes des Banû Taghlib qui étaient chrétiens et Jullâb et apportèrent des chevaux.
Lorsqu’ils virent les arabes camper à côté des Perses, ils déclarèrent : « Nous nous battrons avec notre peuple ! » Mihrân dit : « Soit vous traversez vers moi soit nous traverserons vers vous ! » Les Muslims répondirent : « Traverse vers nous ! ». Ils partirent alors de Basûsiya vers Shûmiya, qui est Dâr ar-Rizq.
As-Sarî=>Su‘ayb=>Sayf=>’Ubayd Allah b. MuHâfiZ b. Tha‘laba=>son père
Lorsqu’ils furent autorisés à traverser, les Perses descendirent sur Shûmiya, le site de Dâr ar-Rizq et s’y mirent en formation de combat. Ils avancèrent alors vers les Muslims en trois lignes, chacune ayant un éléphant, avec son infanterie devant l’éléphant ; ils arrivèrent en tirant. Al-Muthannâ déclara : « Ce que vous entendez est de la lâcheté. Ce pourquoie, gardez le silence et consultez
[…]
Puis ils jetèrent un coup d’œil à lui et le virent rire de joie. Le peuple était les Banû ‘Ijl.
Lorsque la bataille se prolongea et s’aggrava, al-Muthannâ se dirigea vers Anas b. Hilâl disant : « Ô Anas, tu es un homme arabe même si tu ne suis pas notre religion. Quand tu me vois attaquer Mihrân, attaque avec moi ! » Il dit également la même chose à Ibn Mirdâ al-Fihr. Tous deux répondirent. Al-Muthannâ chargea alors Mihrân, le repoussant jusqu’à ce qu’il atteigne son aile droite. Puis les Muslims se ruèrent sur lui, ainsi les deux centres joignirent et la poussière se leva, tandis que les ailes combattaient autant. Ni les polythéistes ni les Muslims n’étaient capable de rompre les rangs pour aider leur commandeur.
Mas‘ûd s’est fait remarqué blessé à la bataille ce jour là, aisi que d’autres commandeurs Muslims. Il leur a dit : « Si tu nous vois foudroyés, n’abandonne pas ce que tu es en train de faire, car l’armée fera retraite et se retournera. Persévère dans ta formation de bataille. Ajoute ton aide pour renforcer ceux qui sont proches de toi ! »
Le centre des Muslims donna un coup dure au centre des polythéistes. Un garçon des Taghlib qui était chrétien tua Mihrân et monta sur son cheval.
Al-Muthannâ assigna son butin au commandeur de ce cavalier. De même, si un polythéiste menait les chevaux d’un homme et était alors tué et dépouillé, les dépouilles allaient au commandeur de celui qui avait fait le meurtre.Il avait deux commandeurs, l’un d’eux était Jarîr et l’autre était Ibn al-Hawbar. Tous deux se partagèrent ses armes.
Les jeunes hommes des Banû Taghlib apportèrent les chevaux. Lorsqu’ils virent les deux armées se renconttrer au jour d’Al-Buwayb, ils dirent : « Nous combattrons contre les Perses avec les Arabes ».
L’un d’eux foudroya Mihrân ce jour là, tandis que Mihrân était sur un cheval baie de son écusson, avec une cotte de maille jaune, avec un croissant entre ses yeux et un croissant de brasse sur son talon, le garçon monta sur le cheval de Mihrân et alors, rappelant son origine : « Je suis le garçon Taghlibî, j’ai abattu le gouverneur ! » Jarîr et Ibn al-Hawbar vinrent à lui avec leurs gens, et prenant a jambe, le firent descendre.
[…]
XI, 218-20, Attaque de Taghlib sur l’Euphrate (2206-8)
Sarî=>Shu‘ayb=>Sayf=>Muhammad, TalHa et Ziyâd
Lorsqu’al-Muthannâ retourna de Baghdâdh à al-Anbâr, il envoya MuDârib al-‘Ijlî et Zayd à al-Kabâth, où Fâris al-‘Unâb at-Taghlibî (?) dirigeait et énoncées sur leurs pistes. Les deux hommes atteignirent al-Kabâth ; les gens s’étaient dispersés, vidant al-Kabâth, dont l’ensemble de la population était de Banû Taghlib. Les Muslims les suivirent sur leurs traces, leur envoyant des troupes à leur poursuite pour entreprendre leurs arrières, tandis que Fâris al-‘Ubâb les protégeait, les sauvant pour une heure, alors qu’ils fuyaient ! A ce moment, les Muslims massacrèrent leur arrière garde, énormément. Al-Muthannâ retourna à son camps à Anbâr. Son lieutenant en charge des Muslims était Furât b. Hayyân. En retournant à al-Anbâr, il envoya Furât b. Hayyâb et ‘Utayba b. Nahhâs, leur ordonnant à tous deux d’attaquer des groupes de Taghlib et Namir à Siffîn, puis il les rattrapa, laissant ‘Amr b. Abî Sulmâ al-Hujaymî [Tamîmî] en arrière, en charge des troupes. En arrivant devant Siffîn, Al-Muthannâ, Furât et ‘Utayba se séparèrent ; les habitants de Siffîn s’enfuirent alors en traversant l’Euphrate vers les Jazîra, où ils se fortifièrent. Al-Muthannâ et ses troupes épuisèrent leurs positions afin qu’ils se réfugient sur leurs montures, à part pour celles dont on avait besoin, qu’ils mangèrent, même leurs sabots, leurs os et leur peau. Puis ils razzièrent une caravane des Gens de Diyâf [un marché jazirien] et de Hawrân, tuèrent les non-muslims, et molestant trois personnes des Banû Taghlib qui étaient gardes, prirent la caravane, Ce fut une excellente performance !
Al-Muthannâ leur dit : « Guidez-moi ! » L’un d’eux répondit : « Donne moi un Sauf Conduit pour ma famille et ma propriété et je te montrerai la bande de Taghlib d’où je suis parti aujorud’hui ! ». Al-Muthannâ lui donna le Sauf, et alla avec lui durant la journée, et le soir, il assaillit le groupe ; à ce moment, leur cheptel revenait du point d’eau tandis que les gens étaient assis dans la cour de leurs tentes ; A ce moment, il lança ses assaillants, qui tuèrent les guerriers et prirent les captifs dépendants, et chassa leurs biens. Ils s’avérèrent être les Banû Dhî-l-RuwayHala [‘Âmir dhû-l-Rujayla b. Mâlik b. Jusham b. Bakr des Taghlibs ?]. Ceux des Rabî‘a qui étaient parrmi les Muslims achetèrent les captifs avec leur part du butin et libérèrent les captifs. Les Rabî‘a n’avaient pas l’usage de prendre des captifs tandis que les Arabes prenaient des captifs les uns des autres dans leur Jâhiliyya.
Al-Muthannâ fut informé que la plupart de ceux qui allait de part le pays étaient allés en quête de pâturage sur les bords du Tigre. Ainsi, al-Muuthannâ se mit en route. Hudhayfa b. MiHçan al-Ghalafânî [al-Azdî du clan al-Barîq selon Balâdhurî, improbable car alors en charge du ‘Uman] était en charge de l’avant-garde durant toutes ces campagnes après al-Buwayb. An-Nu‘mân b. ‘Awf b. an-Nu‘mân et MaTar [b. FiDDa at-Taymî], les deux Shaybânîs, commandaient ses deux ailes. Il envoya Hudhayfa après l’ennemi en fuite et le suivit. Ils les surprirent à Tikrît, un peu avant ce lieu, car ils les poursuivaient alors qu’ils passaient à guès. Ils obtinrent le montant de bétail qu’ils voulaient, dans la mesure où chaque homme recevrait 5 animaux et 5 captifs. Al-Muthannâ prit le Quint de la propriété, le transportant jusqu’à ce qu’il vint aux gens à Anbâr.
Furât et ‘Utayba avaient été dans leurs propres directions jusqu’à ce qu’ils attaquent Ciffîn, où les Namir et les Taghlib étaient sous des étandards variés. Ils les attaquèrent, jetant une de leur bande dans l’eau. Ceux-là les implorèrent mais ils ne les relâchèrent pas […]