Pindare, Olympiques, I, Hiéron Ier de Syracuse, v. 475 av. n-è

Str. 1.  — L’eau est chose excellente ; l’or, comme un feu rayonnant qui étincelle dans la nuit, est le plus magnifique des biens. Que si tu aspires à célébrer les luttes, ô mon âme, ne cherche point désormais pendant le jour d’astre lumineux plus ardent que le soleil dans les solitudes éthérées; et nous ne chanterons point de combats plus beaux que ceux d’Olympie. C’est d’Olympie que l’hymne glorieux s’élance au cœur des poètes pour louer le fils de Saturne près du riche, de l’heureux foyer d’Hiéron,
Ant. 1. — Qui tient le sceptre de la justice dans la Sicile aux grands troupeaux, et cueille la fleur des plus sublimes vertus. Il est fier aussi des suaves mélodies que souvent nous faisons retentir en chœur autour de sa table hospitalière. Ça, détache du clou la lyre dorienne, si le désir de chanter Pise et Phérénice livra ton cœur aux plus douces pensées, alors que près de l’Alphée, il bondit sans aiguillon qui précipitât sa course, et donna la victoire à son maître
Ép. 1. — Passionné pour les coursiers, au monarque de Syracuse. Elle brille, la gloire d’Hiéron, dans la noble colonie du Lydien Pélops
, Pélops chéri du dieu qui embrasse la terre, du tout-puissant Neptune, des que Clotho eut retiré du vase sans tache son corps orné d’une blanche épaule d’ivoire. Oui, les miracles abondent. Mais quelquefois aussi, par de là les bornes de la vérité, de trompeuses fictions, ingénieusement tissues, égarent l’opinion des hommes.

[histoire de Pelops…]

St. 4. — Œnomaus succombe; la vierge entre dans son lit; il engendré six rois que les Vertus nourrirent. Maintenant de pompeux sacrifices honorent ses mânes sur les bords de l’Alphée où il repose dans un tombeau d’un libre accès, près d’un autel que visite la foule des étrangers. Ainsi la gloire de Pélops rayonne au loin, de la carrière olympique où viennent lutter, et la vitesse des pieds et la mâle vigueur du corps. Le vainqueur jouit toute sa vie d’une délicieuse tranquillité,

Ant. 4. — En récompense de ses travaux. Un bonheur constant n’est-il pas pour tout mortel le bonheur suprême? Pour moi, sur le nome équestre, je dois couronner Hiéron d’un chant éolien. Je le proclame donc, parmi tous les contemporains, il n’en est pas .un seul qui, pour l’intelligence du beau, ou pour l’étendue de la puissance, puisse être célébré plus dignement dans les nobles détours de mes hymnes. Un dieu protecteur, Hiéron, veille avec sollicitude à l’accomplissement de tes vœux; qu’il te reste fidèle, et, je l’espère, dans une voie nouvelle et plus douce encore, mes chants suivront l’essor de ton char rapide,

Ep. 4. — Au brillant sommet du Cronius. La muse me garde des traits d’une souveraine puissance. Il est des hommes plut grands que d’autres. Mais au faite de toutes les grandeurs sont les rois. Désormais ne regarde pas plus haut. Fasse le ciel que tu marches toujours tête levée, et, moi-même, puissé-je, mêlé aux vainqueurs, voir mon génie célèbre dans toute la Grèce !