Ibn Jubayr, Frontière entre Damas et Jerusalem, v.1225

Nous trouvâmes à mi-chemin un chêne au tronc énorme et aux larges branches, et qu’on nous dit être connu sous le nom d’arbre de la balance. On répondit à nos questions que cela venait qu’il marque sur cette route la limite entre la sécurité et la crainte des dangers à redouter de la part des brigands francs, c’est-à-dire d’éclaireurs et de coupeurs de route ; ils font prisonnier tous ceux qu’ils trouvent au-delà de cet arbre, du côté du pays d’Islam, fût-ce d’une brasse ou d’un empan ; au contraire, quiconque est en deça du côté du âys franc, à la même distance, peut librement continuer sa route. On observe strictement ce règlement, qui ets connue comme une chose convenue, c’est là un des postes d’observation le splus remarquables que les Francs ont établis.