Strabon, Contre Posidonius, Fertilité des extrêmités occidentales de l’Ibérie et de la Maurusie, v. 15 n-è

N’est-ce pas d’ailleurs aller contre l’évidence des choses que de présenter comme étant les pays les plus secs de la terre les extrémités occidentales de l’Ibérie ou de la Maurusie, contrées qui jouissent notoirement, elles et leurs alentours, du climat le plus tempéré, en même temps qu’elles possèdent les plus belles eaux, les eaux les plus abondantes. Que si, maintenant, Posidonius, en parlant de cette conversion du soleil, a entendu dire que là, aux derniers confins de la terre habitée, le soleil surplombe la terre [au lieu de l’effleurer], en quoi cette circonstance, je le demande, pourrait-elle être une cause de sécheresse plus grande, puisque, pour ces points extrêmes, aussi bien que pour les autres lieux situés sous le même climat, l’intervalle de la nuit, pendant lequel le soleil disparaît pour revenir ensuite échauffer la terre, est absolument le même