Anonyme, I, Annexion des états Falacha par les Ethiopiens (Annales du roi Sarsa-Dëngël d’Abyssinie), v. 1600 n-è

[…]

Ayant exécuté tout cela, il y hiverna. En ce mois d’hiver, éclata une maladie dans le camp ; beaucoup de monde moururent de cette maladie. Le roi avait d’abord l’intention de faire, aussitôt après l’hiver, une expédition contre les Gallas depuis Angot (Anhaq) jusqu’à Gêdêm, Ifat, Fatagar (Falagar), et Dawâro. II avait formé et affermi ce projet avec tous les chefs de partout lorsqu’il les renvoya chacun dans son pays; mais, comme Dieu le dit :

« Cette fois, ma pensée n’est pas comme votre pensée et mes intentions ne sont pas comme vos intentions. »

Nous disons cela, parce que c’est à lui qui dirige les êtres du monde, qu’appartient la direction que prit le roi, après que l’hiver fut passé, vers les Falasha et que l’expédition contre les Gallas fut ajournée.

Faisons connaître ici la cause de cette décision. Une lettre arriva qui annonça que Radây cessa de payer le tribut promis au roi, lorsqu’il était à Gubaê :

« J’enverrai mon tribut, beaucoup de blé, des têtes de boeufs et des moutons tout autant, mais de tout cela il n’a rien de  nné. »

Lorsque le roi eut entendu cela, son coeur brûla comme le feu et il conçut alors le projet de combattre les Falasha renonça à combattre les Gallas.

Il convoqua toute l’armée et les chefs du Tigré au délai fixé. A ce propos il disait :

« Il vaut mieux que je lutte contre ceux qui sont coupables du sang de Notre Seigneur Jésus-Christ que d’aller combattre les Gallas. Il conçut ce projet dans le mois d’hiver.

Revenons à l’histoire de ce roi fidèle à Dieu. Lorsque des gens de la maison de ‘Asbê et de Za-Pêraqlitos moururent de cette maladie, ils furent pris d’une grande terreur, puis ils se présentèrent devant le roi et lui dirent :

« Des gens de notre maison sont morts, maintenant nous craignons pour nous-mêmes. Seigneur, fais-nous sortir de ce camp et établis-nous dans un endroit où cette mauvaise maladie n’existe pas ! »

Ce roi fidèle prit la parole et leur dit :

« Vous, qui connaissez les Écritures, comment êtes-vous devenus comme des fous sans cœur ? Cette maladie n’a pas été commandée contre les lettrés, mais contre les Wadala (insolents) et ceux qui leur ressemblent. Il ne les a cependant pas retenus dans le Katama (campement), mais, s’apitoyant sur leur terreur, il les envoya dans les champs en les pourvoyant de tout ce de  nt ils avaient besoin.

Quant à lui, après avoir fait le Tazkâr de Abba Takla Haîmanot, il quitta le lieu de son hivernage et arriva à Gubaê le 5 Maskaram, jour de la mort du roi juste Lëbna Dëngël, que la paix soit sur lui !

Et dans cet endroit il acheva les jours d’hiver de Maskaram.

De là il partit mercredi, le 13 Tëqëmt ; il partit de là, et, en faisant 4 jours de marche, il se dirigea vers Samên et se reposa le dimanche à Kosogê, et lundi, 21 Tëqëmt, il partit de là et dans 4 jours de marche, par la route de Guëzo, nous arrivâmes aux confins de Waggara et de Shëwâda le mardi/jeudi, le 25 Tëqëmt, puis nous y fîmes un Sëfrâ (stationnement) et on y dressa un dabana (tente royale).

Ce jour-là descendirent à Shëwâda beaucoup de piétons et de cavaliers et enlevèrent beaucoup de boeufs appartenant à des musulmans et à des chrétiens qui retournèrent du christianisme au judaïsme.

Ceux-ci firent dire au roi :

« Nous sommes venus auprès de notre seigneur avec nos femmes, nos enfants, nos bestiaux. Leurs biens étaient auparavant dans le pays gouverné par Radây, et, par la volonté de Dieu, la venue de ceux-là coïncidait avec la descente de ces braves, afin que la bonté de notre seigneur se reconnaisse par le retour des biens de ceux-là, après avoir été pilles. Ce jour-là il fut aussi distribué diverses sortes de céréales, mais ils refusèrent d’accepter du Dagussâ et d’autre produit semblable, sinon du blé et de bonne denrée telle que celle qui leur fut pillée leur fit restituer d’autres biens à la place de ceux qu’on leur avait enlevés.

Il n’hésita pas (à agir ainsi) en disant :

« Que cela me fait si mes troupes chrétiennes ont enlevé les biens des musulmans et des Falasha ! Oh ! que cette bonté qui ressemble à la bonté de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui fait lever le soleil sur les bons et les méchants et fait pleuvoir sur les justes et les injustes ! »

Le lendemain, vendredi, aussi nous y sommes restés. Il expédia l’Azaj Halibo pour aplanir la route et combler toutes les fondrières, car les Falasha avaient, quelques jours avant, détruit la route, afin de la rendre impraticable aux mulets et aux chevaux ; et ce jour-là l’Azaj Halibo répara les endroits mauvais et les aspérités et en fit une chaussée droite. Le lendemain il se leva le matin et fit une route dans la direction de Lawârê (Larawi ?) et la mesura au cordeau ; depuis lors, aucun homme ni aucun animal ne trébucha et ne glissa sur cette route, parce que la main droite du Seigneur protégea la route de ce roi.

Le samedi, nous restâmes où nous campions le jour passé. Quant à Kalêf, le frère de Radây, il se mit à brûler par le feu les maisons avec tout ce qu’il y avait, ainsi que les céréales qu’il y avait dans les champs, car la moisson blanchissait et tombait en cette saison ; il brûla même les gerbes accumulées, sans aucun ménagement. Il agit ainsi parce qu’il lui paraissait que le roi s’en irait lorsque les provisions viendraient à lui manquer ; il ne savait pas que le jugement de Dieu était contre lui.

Quant à nous, lorsque nous vîmes la ville ornée de tous côtés de la verdure des semences et du produit de la moisson, nous fûmes poussés à l’aimer et nous voulûmes y rester, ainsi que dit Pierre au Seigneur Jésus sur le mont Tabor :

« Il serait bon que nous restions ici. »

N’oublions pas le récit de la parole de Radây, qui prophétisa lorsque Harbo arriva. Et celui-ci, étant Dajân, envoya sa troupe de guerriers exercés auprès des Shëwâda, auxquels les soldats du roi avaient fait la distribution. Le fleuve qui se trouvait au milieu, personne ne pouvait le traverser. Alors, il envoya des paroles injurieuses à Harbo, en disant :

« Brave Azmach Harbo, regarde devant toi la terre d’héritage, abondant en lait et en miel, hâte-toi de  nc d’arriver et ne sois pas lent pour en prendre possession et te partager ses campagnes ! »

Harbo se tut et ne répondit rien, mais se confia en celui qui juge avec justice. Ses troupes, en combattant ce jour-là, les Falasha, les vainquirent à la déclivité, mais il ne périt d’entre eux qu’un seul des grands du peuple. Après ces événements, Harbo retourna à son poste en paix.

Profondément blessé par cette injure, le roi puissant Malak Sagad vint à Samên. Cette venue semblait dire à Radây :

« Tu as mandé à Harbo qu’il vienne auprès de toi, je suis venu à sa place pour m’emparer de ton territoire ; ce que tu n’as pas cherché, tu l’as trouvé, et comme tu ne m’as pas appelé, je t’ai répondu ; c’est ainsi qu’il dit et toute la terre s’agita de sa terreur comme il a été dit : « J’ai fait remuer la terre et elle s’agita ».

Partis le lundi de Caroça, nous arrivâmes près du camp de Kalêf le mardi. Quelques personnes descendirent au Qoîa, sans qu’il leur eût de  nné l’ordre, il leur fit voir des boucliers et des lances, il en fit venir chez eux et eux en firent venir chez lui, ils eurent peur les uns et les autres et construisirent un campement en face, après avoir distribué des provisions ; mais cette nuit aucun Falasha n’osa s’approcher d’eux pour les molester, car ta majesté redoutable du roi les suivit et son ange veillait autour d’eux.

Tout cela se passa le 29 Tëqëmt. Le sëfrâ du roi était dagë‘a et très froid ; le lendemain mercredi, le roi descendit d’en haut en bas pour attaquer Kalêf et laissa à Sobrâ de  b‘à Shëltân, ainsi que Sawiros, avec beaucoup de chevaux et de fusils. Les gens de bouclier du roi construisirent un Katama là où les hommes bivouaquaient la veille.

Ceci se passa le 30 Hedar. La route fut ce jour-là en trois sections. Contre ceux qui marchaient sur la troisième route s’élevèrent les Falasha, parce qu’ils savaient que ce roi vainqueur n’était pas là et qu’ils marchaient sur une autre route.

Fiktor, fils de l’Azaj Fanwel, les vainquit et tua beaucoup de monde parmi eux. Il de  nna au roi 20 Chab-Chabo; c’est la première victoire de notre seigneur et le commencement de la défaite des Falasha.

Il passa cette nuit jusqu’à jeudi matin sans de  nner le sommeil à ses yeux ni l’assoupissement à ses paupières, en méditant et en réfléchissant comment il le fera descendre de la montagne où il s’est abrité.

Dans cette nuit de jeudi, il rangea les troupes et alla attaquer Kalêf ; il envoya les combattants en 3 colonnes. Par la route inférieure marchait l’Azaj Halibo avec Bahër-Amba, ayant au-devant Dakhragot, le Nagâsh Wurên de Gojam.

De ce côté se trouvaient ceux qui formaient l’élite des champions du roi, ceux qui ne détournaient jamais leur face des coups des lances et du tir des fusils et des flèches ; et il envoya ceux-ci avec beaucoup de fusils selon leur tribus et leur nationalité.

Quant à lui, il se plaça devant Kalêf, où il fut aperçu avec son armée et s’y fit placer. La distance qui les séparait contenait 7 mesures  et quelque chose de plus, et avec cela un grand précipice infranchissable entre eux.

Il y eut un combat acharné entre les Falasha et l’armée du roi. La manière de combattre des gens de Kalêf consistait en ce qu’ils roulaient des pierres et les empêchaient de monter d’en bas en haut ; à cause de cela, l’heure de la montée tardait à venir. A 7 heures le roi de  nna l’ordre de tirer des canons, et du premier coup il abattit Tzawârê Alamâ et une femme qui s’était cachée sous un arbre. Alors Kalêf et son armée furent pris de panique, parce qu’il leur semblait que la foudre était tombée du ciel.

Dobëa Shëltân descendit contre eux dela hauteur, car ils étaient restés en haut pour garder le défilé, de sorte qu’ils se trouvaient attaqués à la fois de droite et de gauche, d’en haut et d’en bas. Quant à Kalêf, il perdit la tête, car son coeur l’égara par suite de sa grande peur, et, serré de tous les côtés, il céda et monta au-dessus d’un grand précipice avec quelques-uns de ses officiers ; personne ne gravit celle-ci avant lui, c’est la peur qui y fit monter cet arrogant. Ceux qui restèrent de son armée [s’enfuirent ?], de peur des canons et des guerriers de ce roi qui ressemblaient aux guerriers de David, de  nt la course est comparée par l’Écriture au vol de l’aigle et la force à la force du lion.

Cette fois la moitié d’entre eux tomba par la lance, l’autre moitié se jeta dans les précipices en s’en fuyant ; les animaux aussi, tels que les boeufs, les chameaux, les mulets et les ânes, et ils n’en laissèrent point de vivants, mais ils les exterminèrent, tel qu’il est dit :

« Dieu tua les premiers-nés des Égyptiens, depuis l’homme jusqu’à l’animal. »

Car Abba-Newây avait proclamé sous l’anathème qu’ils ne laissassent ni hommes, ni femmes, ni vieillards, ni enfants, ni quoi que ce soit qui marchent sur pieds.

Un événement stupéfiant arriva alors à une femme faite prisonnière, qu’il amenait, la main attachée à la sienne. Voyant qu’elle marchait sur le bord d’un grand précipice, elle s’écria :

« O Adonây, aide-moi ! »

Et se jeta dans ce précipice en entraînant l’homme qui, malgré elle, avait attaché sa main à la sienne. Qu’il est stupéfiant, le courage de cette femme qui n’a pas ménagé son âme de la mort, plutôt que de se joindre à la communauté des chrétiens !

Ce n’est pas, d’ailleurs, elle seule qui agit de la sorte, beaucoup d’autres femmes agirent de même, mais celle-ci fut la première.

L’action de ces femmes ressemble à celle des 40 hommes parmi les juifs, commandés par Walda Korion (Flavius Josèphe), qui jurèrent et s’entendirent de mourir ensemble en se tuant l’un l’autre, plutôt que de se rendre au gouvernement de Rome, et ils moururent en ce jour-là, et Josèphe seul fut préservé par sa sagesse. C’est en quoi la mort de ces anciens et de ces modernes se ressemble, en ce qu’ils ont préféré entrer dans la mort que d’obéir à ceux qui n’ont pas la même religion qu’eux, car les juifs ne concordent pas même en une seule syllabe avec les chrétiens !

Abba-Newâï avait conçu en ce jour une idée à laquelle il tenait beaucoup. Il dit : « Restez cette nuit pour garder les routes de tout côté, afin que cet impie que Dieu a condamné, ne puisse s’échapper »

Mais l’armée du roi ne l’écouta pas et retourna au camp. Bahr-Amba, qui y resta la nuit, avait pris une route proche de la sienne ; il ignorait que Kalêf passait tout près de lui, car (l’heure) d’être pris n’était pas arrivée comme celle de Radây, son frère, et le jour de son être tué comme celle de la tuerie de ses compagnons.

Puis, il se reposa près de son Sëfrâ le mercredi, et le second jour de mercredi il fit un Gwëzo de ce camp, et en sortant il fit du ‘Aqab un Sëfrâ.

Quant à Kalêf, après avoir échappé à la mort, son coeur fut dissipé et il devint comme un fou car il ne savait pas où aller, ainsi qu’il a été dit au sujet de l’homme qui marche dans les ténèbres. Le roi fortifia le Katama en ce lieu pendant 2 semaines, et là il se rencontra avec le shum Takla Giorgis et Abeto Yohannës et le Shum de Sirê Takla Sëlus et avec tous les Shum-s du Tigré.

Le jour d » son arrivée à ce Sëfrâ, le roi de  nna l’ordre de couper los pieds des boeufs, des chameaux qu’il avait dans la ville, afin qu’ils n’empêchent pas les combattants étant trop serrés à la bataille, pendant que les Falasha se soulevèrent a Guëzo, car les routes de ce pays sont très étroites et tortueuses. Lorsque cet ordre fut proclamé, les soldats égorgèrent et jugulèrent presque tout, depuis le Meçgat jusqu’à l’ânesse. En regardant faire, son coeur de  ux naturel s’en émut, et il fit dire à l’Azaj d’arrêter l’égorgement des boeufs, lorsqu’il vit le chagrin des gens de la ville. Mais la plupart avaient déjà péri, très peu en resta, car les insensés de la ville, nommée Wadalâ, ont hâté l’égorgement.

Après cela, il partit de là le mardi 30 Hedar et arriva à Mashaha, et Radây, le chef de la ville, alla à sa rencontre au-delà du fleuve, après avoir réuni les plus habiles guerriers, tenant des boucliers deux rangs pour un ; il alla à l’un de ceux-là. Le roi se plaça en face de lui et envoya la moitié des guerriers à l’endroit où se tenaient les combattants des Falasha, dans un autre rang. Quant à lui, il expédia en avant les meilleurs hommes de   guerre parmi les fusiliers et les porteurs de bouclier, et tua beaucoup de ses guerriers. Lorsque Radây vit cela, il fut saisi d’épouvante et de tremblement et prit la fuite vers la route de la déclivité. Ceux qui étaient postés dans l’autre champ reculeront de la crainte de   ces guerriers qui les combattaient et

s’en allèrent auprès de leur seigneur et s’enfuirent en arrière, se dirigeant vers l’Amba de Radây.

Ce jour-là, le Shum Takla Giorgis campa après avoir traversé le fleuve ; le jour suivant, le roi partit en traversant le fleuve, il arriva au Katama du Shum Takla Giorgis ; le lendemain jeudi, nous restâmes en place, et le lendemain vendredi, il partit de là sans avoir terminé la déclivité, le 23 Hëdar.

Le lendemain, le Shabbat juif, il de  nna mission au Shum de Tigre d’aller par la route inférieure et de l’attendre dans la proximité de l’Ambà de Radây. le vainqueur prit la route supérieure, et à la fin de ce ‘Aqab nous le trouvâmes faisant Kob (?) pour l’attaquer, en s’abritant et en empêchant la marche des guerriers, mais la peur lui fit négliger la garde de ce poste, car le souvenir de la victoire de mardi l’avait terrifié.

Ayant traversé ce défilé étroit, nous marchâmes un peu et nous couchâmes dans un lieu vaste. Le lendemain, le shabbat des chrétiens, nous y fîmes halte. Ce fut le 25 Hëdar, qui est le premier Kanûn; c’est le jour de la mort de la grande reine Sëblâ Wangël, qui aimait la prière et le jeûne, craignant le Seigneur et aimant les hommes ; que son âme soit reçue dans le règne des cieux avec les âmes de ceux qui reposèrent dans la foi.

Le 27 du même mois, qui était un lundi, il partit de ce Sëfra, et ayant voyagé un peu, il arriva près de l’Amba de Radây le 27, et ils virent la déclivité ; le coeur des guerriers trembla, parce qu’ils se rappelèrent la destruction des braves compagnons de l’Azmach Iësëhaq dans la proximité de cet Amba, et ayant terminé cette octave le lundi 7 Tafesas, qui est le jour où Notre-Dame Marie vint dans le temple, le roi sortit et se tint au bout de la déclivité, divisa les combattants en 3 colonnes et mit à leur tête 3 grands chefs, qui sont Abba Newây, Yona’êl et Dakhragot.

Il commanda à Abba Newây de prendre la montée de la déclivité par la route tortueuse et étroite; il commanda à Yona’êl de marcher sur le milieu, et à Dakhragot il commanda d’aller parla route inférieure où étaient tombés les compagnons de Iësëhaq, et, sur toutes les 3 routes la bataille fut forte, et sur la route où se trouvait Dakhragot, car Radây y avait placé dans un chemin étroit des guerriers expérimentés pour empêcher les assaillants, mais l’aide victorieuse de Dieu, qui demeurait sur ce roi, les vainquit.

Il en tua la plus grande partie et paralysa l’élite des Falasha. Sur la route du milieu et sur celle d’en bas, les troupes, selon leurs divisions de peuples, étant descendues (?), se rangèrent en face de cet Amba et firent un Katama et demeurèrent ensemble. Abba Newây, qui marcha dans la direction de la déclivité du précipice, se legea’ dans l’intérieur d’une grotte, au milieu du précipice, qui est vue avec l’amba. L’armée de   Yonâel et de Dakfcragot ne laissa vivants ni les mulets, ni les chevaux, ni les ânes, ni aucun autre animal qu’ils ont trouvé dans le butin, car Abba Newâï avait proclamé par anathème de ne rien ménager du butin, mais de les tuer’, ainsi que nous avons écrit plus haut.