M. Park, Animistes et Musulmans à Kamaliya (frontière Guinée-Mali), 1799

Vers deux heures, j’arrivai à Kamalia, petite ville dont le coup d’œil est représenté dans la planche ci-jointe. Elle est située au pied de quelques collines de rochers où les habitants ramassent des quantités considérables d’or. Les buschréens vivent ici séparés des kafirs. Ils ont bâti leurs huttes éparses à quelque distance de la ville. Ils ont aussi, pour faire leurs dévotions, un lieu séparé auquel ils donnent le nom de missura ou mosquée : ce n’est autre chose qu’une pièce de terre carrée, unie, et entourée de troncs d’arbres ; elle a une petite saillie du côté de l’orient où se tient le marabou, ou prêtre, quand il appelle le peuple à la prière. On trouve beaucoup de ces mosquées chez les Nègres convertis. Comme elles n’ont ni enceinte ni toit, elles ne peuvent servir que dans le beau temps. Lorsqu’il pleut, les buschréens font leurs dévotions dans leurs huttes.