Al-Balâdhûrî, Futuh al-Buldân, Fath ash-Shâm (Conquête de la Syrie I 634-5), v. 875 n-è

An 13

REPARTITION DES PROVINCES

Lorsqu’Abû Bakr eut achevé le cas de ceux qui s’étaient rebellés, il décida de diriger ses troupes contre le Shâm. A cet effet, il écrivit au peuple de Makka, Ta’îf et Yaman, et tous les Arabes du Najd et du Hijâz, les appelant au Jihâd et réhaussant leur désir en cela, et dans la possibilité du butin des Romains.
[…] ils vinrent à Abû Bakr de toutes leurs régions et se rendirent à Madîna.

A.B donna 3 bannières à 3 hommes qui sont : Khâlid b. Sa‘îd b. al-‘âç b. Umayya ; Shurahbîl b. Hasana un allié des B. Jumah (selon Waqidi, Hasana était sa mère, une affranchie d’un B. Jumah, son grand père paternel était Al-Mutâ’ al-Kindî ; pour Al-Kalbî, il était le fils de Rabî‘a b. Al-Mutâ’ Al-Cûfahî) et ‘Amr b. al-‘âç b. Wâ’il As-Sahmî.

[…] AB voulait donner une bannière à Abû ‘Ubayda, mais celui-ci supplia d’en être relevé […] de fait, lorsque ‘Umar Succéda, il lui conferra la Wilaya de tout le Shâm.

Abû Mikhnaf rapporte que ‘Umar déclara aux Commandeurs :

« Si vous devez mener un combat de front, votre Commandeur sera Abû ‘Ubayda ‘âmir b. ‘A. b. al-Jarrâh al-Fihrî ou encore Yazîd b. Abî Sufyân. […]
La nomination de Khâlid par AB déplut à ‘Umar et il approcha AB en vue de le démettre, l’accusant d’être « un homme sans volonté qui essaie de faire son chemin par les disputes et la bigotterie ».
A sa convenance, AB démit Khâlid et invita Abû ‘Urwa Ad-Dawsî à prendre la bannière de sa main […] il la rendit à AB, qui la tendit à Yazîd b. AS qui partit, avec son frère Mu‘âwya […].

AB ordonna à ‘Amr d’emprunter la route de Ayla (Aqaba) avec la Palestine comme but. A Yazîd, il lui donna la route Tabûk. A Shurahbîl, il écrivit de suivre cette même route.
Au départ, chacun des commandeurs avaient 3000 hommes sous leur commandement mais AB voulait leur envoyer des renforts jusqu’à obtenir un contingent de 7500, plus tard encore 24 000 !

Wâqidî rapport que AB assigna à ‘Amr la Palestine, à Shurahbîl le Jourdain et à Yazîd Damas en disant : « Quand vous combattrez ensemble, votre commandeur sera celui a qui j’aurais attribué la région dans laquelle vous combattez ». Il est aussi rapporté qu’il aurait ordonné directement à ‘Amr de mener la prière lorsqu’il seraient regroupés […]

RAPPEL DE KHALID B. AL-WALID, raids contre les arabes syriens

En arrivant en Palestine III, ‘Amr envoya un message à AB l’informant du grand nombre d’ennemis, leur grand armement, la grande étendue de leurs terres et l’enthousiasme de leurs troupes. AB, sur ce, écrivit à Khâlid b. al-Walîd. B. Al-Mughîra al-Makhzûmî qui était alors en ‘Irâq, lui ordonnant de se rendre en Shâm.

Selon certains, il le fit commandeur sur les commandeurs dans la guerre. Selon d’autres, Khâlid ne commandait que les hommes qui l’accompagnèrent, mais à chaque fois qu’ils se seraient retrouvés ensemble, les Musulmans l’auraient toujours choisis comme leur chef pour sa valeur et sa stratégie et les bons auspices de ses conseils.

Lorsque Khâlid reçu la missive de AB à Hîra, il laissa à sa place Al-Muthanna b. Al-Hârith Ash-Shaybânî sur le district d’Al-Kûfa et partit à la tête de 800 hommes en l’An 13. Sur sa route, il traversa ‘Ayn At-Tamr et le réduisit De Force.

De ‘Ayn At-Tamr, Khâlid prit la route de Sandawdâ’ dans laquelle vivaient quelques tribus de Kinda et Iyâd et quelques Nabat (Araméens). Ces gens le combattirent, mais Khâlid eut la victoire et laissa cette cité à Sa‘d b. ‘Amr al-Ançârî dont les descendant y demeurent toujours.

Khâlid, ayant appris qu’un corps de Banu Taghlib de Mudayah et Al-Huçayd s’étaient Rebellés et étaient menés par Rabi‘a b. Bujayr, prit la route vers eux. Ils le combattirent mais il les fit fuir et s’empara de captifs et de butin. Il envoya ces captifs à AB et parmi eux se trouvait Umm Habîb Aç-Cahbâ, […] mère de ‘Umar b. ‘Alî b. AT.

Khâlid fit alors une incursion à Qurâqir qui était occupé par la tribu des Kalb, puis il traversa la désert jusqu’à Suwa, qui était également contrôlées par les Kalb et quelques hommes des Bahrâ’. Là, Khâlid occis Hurqûs b. An-Nu‘mân des Quda‘a et les dépouilla de tous leurs biens.

Alors que Khâlid voulait traverser le désert, il donna à ses chameaux toute l’eau qu’ils purent boire et enfourna alors dans leur gueule des lances qu’il laissa sucer, pour qu’ils ne puissent ruminer et s’assoiffer à nouveau. La quantité d’eau qu’il emporta sur la route, bien qu’importante, fut épuisée ; alors Khâlid dut égorger les chameaux l’un après l’autre pour que ses hommes puissent boire dans leurs panses. […] Lorsque les Musulmans arrivèrent à Suwa, ils trouvèrent Hurqûs et une bande d’homme buvant et chantant : « Donne moi encore du vin avant que l’armée d’ AB ne soit là, notre mort puisse-t-elle nous arriver dans notre inconscience ».
Lorsque les Musulmans le tuèrent, son sang se répandit dans le bassin auquel il buvait et certain racontent que sa tête y chuta elle aussi ! Il est pourtant assuré par d’autres que ce vers fut chanté par un des B. Taghlib que Khâlid attaqua.

ARABES SYRIENS
Wâqidî dit que :
Khâlid partit de Suwa jusqu’à Al-Kawâthil puis à Qarqîsiya dont le leader le rencontra avec beaucoup d’hospitalité. Khâlid le laissa seul et poursuivit sa route.
Une autre place que pris Khâlid était Araka, dont il attaqua et assiégea le peuple, la cité se rendit et obtint des clauses, offrant en retour une certaine somme aux Musulmans.

Dûmat aj-Jandal fut ensuite atteinte et conquise, puis il vint à Quçam où un clan des Namir b. […] Qudâ‘a conclut des clauses avec lui. Khâlid leur rédigea une promesse de Sauvegarde et avança sur Tadmur (Palmyre).
Les habitants de Tadmur se portèrent contre lui et se replièrent sur leurs murailles. A la fin, ils désirèrent se rendre et il préscrivit un Arrêt garantissant leur Sauvegarde à condition qu’ils soient considérés comme des gens de la Protection (dhimma), qu’ils entretiennent les Musulmans et qu’ils se soumettent à eux. Khâlid continua alors vers Qaryatayn, dont le peuple résista mais fut défait, perdant un important butin.
Khâlid avança vers les Huwârîn à Sanîr et fit une expédition contre leur bétail. Ses citoyens, ayant été renforcés par les citoyens de Ba‘albakk et Buçra se dressèrent contre lui. La victoire fut du côté de Khâlid qui en captura certain et en tua d’autres.
Puis il se rendit à Marj Râhit, et mena une incursion contre les Ghassân, le jour de la Pâques des Chrétiens, il prit quelques captifs et en tua d’autres.

DAMAS
Khâlid dirigea alors deux lieutenants vers la Ghûta de Dimashq, où ils attaquèrent de nombreux villages. Khâlid arriva à Thaniya de Dimashq, et se dressa là une heure durant, arborant sa bannière. Cette bannière était une de celle utilisée par l’Apôtre, de couleur noire, et c’est pourquoi on appelle le lieu Thaniyat-al-‘Uqâb. Mais d’autres attribuent ce surnom à la descente soudaine d’un vautour ‘Uqâb à cet instant… J’ai d’ailleurs entendu une assertion douteuse sur une image de Vautour à cet endroit.

Khâlid campa à Bâb Ash-Sharqî et selon d’autres, à Bâb Jâbiya, l’épiscope de Dimashq lui offrit des cadeaux et des flatteries et dit à Khâlid :
« Garde cette convention pour moi !” Ce que Khâlid promit avant de partir à la rencontre des musulmans qui siégeaient à Qanât Buçra. Selon certain, pourtant, il alla à Jâbiya siégeait avec un groupe de Musulmans, il s’y seraient rencontrés avant d’aller à Buçra.

BOSRA

Lorsque Khâlid à la tête des Musulmans atteignit Buçra, tous les Musulmans s’assemblèrent contre elle et prirent Khâlid comme Commandeur. Ils s’approchèrent de la cité et combattirent son Patrice jusqu’à le contraindre à l’intérieur des murs. D’autres prétendent qu’alors Buçra dépendait du district de Dimashq et donc sous le gouvernement de Yazîd, et que ce fut lui qui mena le commandement. A la fin, le peuple conclut un contrat stipulant que leurs vies, propriétés et enfants seraient saufs, et acceptèrent de verser la « Compensation ». Selon d’autres informateurs, les citoyens de Buçra stipulèrent le paiement de 1 denier et une gerbe de blé par adulte; ensuite, les Musulmans conquérirent l’ensemble du Hawrân.
[…prise de Mu‘ab]

BATAILLE D’AJNADAYN (634)

La bataille d’Ajnadayn s’ensuivit, dans la bataille, près de 100 000 romains étaient présents, la majorité étaient organisés en légions par Héraklios, le reste venait des districts environnants. Ce jour là, Heraklios était à Himç. Contre cette armée, les Musulmans combattirent avec violence, et Khâlid se distingua particulièrement. A la fin, avec l’aide de Dieu, les ennemis de Dieu furent déroutés et découpés en pièces, un grand nombre fut exterminé.
[…liste des martyrs]
Lorsque la nouvelle de la défaite arriva à Heraklios en l’an 13, son cœur s’emplit de lâcheté et il fut dérouté, en conséquence, il s’enfuit vers Antioche, au moment, selon certains, de l’avancée des Musulmans en Syrie.
Après cela, les Romains amassèrent une armée à Yâqûça, qui était une vallée avec Fawâra à sa sortie, c’est là que les Musulmans les rencontrèrent, les dispersèrent et les poussèrent à la fuite par un massacre énorme, vers les cités de Syrie.
[…mort d’AB]
[bataille de Fihl/Pella]

BATAILLE DE MARJ AC-CUFFAR

Les Romains se concentrèrent en grand nombre et furent renforcés sur ordre d’Heraklios, les Musulmans les rencontrèrent à Marj Aç-Cuffar dans leur route vers Dimashqn au début de l’an 14. La bataille qui s’en suivit fut si violente que le sang s’écoula avec l’eau et tourna les pâles du moulin. Près de 4000 Musulmans furent occis, à la fin les Non-Croyants s’enfuirent et se dispersèrent, abandonnant toute chose jusqu’à leur arrivée à Dimashq et Jersualem. […]
A la mort de son mari, Umma Hakim quitta son poste à la tente et combattit, ce jour, selon certains rapports, elle tua 7 hommes et avait son visage toujours couvert de l’onguent parfumé au safran.

Selon le rapport d’Abû Mikhnaf, la bataille du Champs prit place 20 jours après celle d’Ajnâdayn, la conquête de Dimashq s’en suivit, et après la conquête de Damas, eut lieu la bataille de Fihl.

[…histoire intéressante d’un yemenite et de son épée]

PRISE DE DAMAS (635)

Lorsque les Musulmans en eurent fini avec ceux qui les avaient affrontés au Champs, ils s’y maintinrent 15 jours après quoi ils retournèrent à Dimashq. Les musulmans prirent la Ghûta et ses églises par Force. Les citoyens de Dimashq s’enfermèrent dans la forteresse et fermèrent les portes de la cité. Khâlid b. al-Wâlid à la tête de 5000 hommes concédés par Abû ‘Ubayda campèrent à Bâb AshèSharqî, certains assurent que Khâlid était commandeur en chef maus fut démit lors du siège. Le couvent où s’installa Khâlid est appelé Dayr Khâlid. ‘Amr b. al-Âç campa à Bâb Tûma, Shurahbîl à Bâb Faradîs, Abû ‘Ubayda à Bab Jâbiya, Yazîd b. AS à Bab Aç-Caghîr/Kaysân
L’épiscope qui avait fournit à Khâlid de la nourriture au début du siège avait coutume de se tenir sur le mur. Dès que Khâlid l’appela, et qu’il vint à lui, Khâlid le remercia et causa avec lui. L’épiscope lui dit un jour : « Abû Sulaymân, ton cas prospère et tu as une promesse à m’acquitter, laisse nous obtenir des Clauses pour cette cité. Sur ce, Khâlid exigea un Qalam et un Parchemin et écrivit :
« Bismillah RR, voici ce que Khâlid garantira aux citoyens de Dimashq, s’il y entre : il promet de leur donner le Sauvetage de leur Vies, Biens et Eglises ; leur Muraille Civique ne sera pas démolie, non plus qu’aucun Musulman ne réquisitionnera leurs maisons. Sur cela, nous leur donnons le Pacte de Dieu et la Protection de Son Apôtre, Ses Lieutenants et Ses Croyants. Aussi longtemps qu’ils paieront la compensation, rien ne pourra leur être fait ! »
Une nuit, un ami de l’épiscope vint à Khâlid et l’informa que c’était le nuit du Jeûne pour les citoyens de la cité, qu’ils étaient donc occupés et avaient comblés de blocs de pierre Bâb Sharqî en en délaissant la garde. Il suggéra alors que Khâlid se procure une Echelle. Certains occupants du couvent où campait son armée lui apportèrent 2 échelles sur lesquellesgravirent les plus hautes murailles et descendirent vers la porte, qui n’était gardée que par un ou 2 hommes ; ils agirent et ouvrirent la Porte, au lever du soleil.
A ce même instant, Abû ‘ubayda avait entreprit d’ouvrir Bâb Jâbiya et envoya certains musulmans contre ses Murailles. Ceci provoqua la venue de nombreux légionnaires romains de son côté et conduisit à un violent combat contre les Musulmans. Alors Abû ‘Ubayda, à al tête des Musulmans ouvrit la porte de Jâbiya par le Force et fit son entrée de ce côté. Abû ‘Ubayda et Khâlid b. al-Walîd se rencontrèrent à Al-Maqsalât, le quartier des chaudronniers de Dimashq.
Selon d’autres rapports, un nuit, les Romains convoyèrent un défunt par Bâb Jâbiya, une masse de leurs hommes les plus braves et armés accompagnèrent les funérailles, les restants se tinrent à la Porte pour contraindre les Musulmans à ne pas l’ouvrir jusqu’à ce que leurs camarades romains soient rentrés de l’enterrement, tirant avantage de l’état d’inattention des musulmans. Mais les Musulmans les découvrirent et les combattirent à la porte en un échange forcené et sanglant qui s’acheva sur l’ouverture de la porte par les musulmans au levé du soleil. Voyant que Abû ‘Ubayda était sur le point d’entrer dans la cité, l’épiscope se précipité vers Khâlid et capitula. Il aurait alors ouvert Bâb Sharqî et serait entré avec Khâlid, avec le Rescrit que Khâlid lui avait rédigé dans sa main. Voyant cela, certains musulmans auraient remarqué : « Par Dieu, Khâlid n’est pas le Commandeur, comment ses statuts peuvent-ils être effectifs ? » ce à quoi Abû ‘Ubayda  aurait répliqué: « Même le plus modeste des Musulmans peut établir des Statuts Effectifs à son nom ! » Il aurait sanctionné alors la Capitulation et l’aurait contresignée, sans prendre en compte qu’une partie de la cité avait été prise De Force. Sur ce, tout Damas fut considérée comme ayant capitulée ; Abû ‘Ubayda aurait écrit à ‘Umar sur cette affaire en transmettant le Statut. Puis les Portes de la Cité furent ouvertes et tous les Musulmans s’y retrouvèrent.
Selon Abû Mikhnaf, Khâlid serait entré dans la cité par un assaut, alors que Abû ‘Ubayda y entrait pas Capitulation, et tous deux se seraient rencontrés aux Zayâtîn (huileries)…
Certains assurent même de manière erronée que Abû ‘ubayda campait à la Bab Sharqi et Khâlid à Bâb Jabiya !
Al-Haytham b. ‘Adî assura que le Peuple de Damas aurait accepté de d’abandonner la moitié de leurs demeures et de leurs églises. Al-Wâqidî a dit : « J’ai lu le Statut émis par Khâlid au peuple de Damas et je n’ai trouvé nulle mention d’une quelconque « moitié des maisons et des églises. Je ne sais qui fut le premier à rapporter cette information, mais le fait est que quand Damas fut prise, un grand nombre de citoyens s’enfuirent vers Heraklios qui était à Antioche, abandonnant de nombreuses demeures qui furent occupés par les Musulmans. »
Selon Wâqidi, la conquête de damas eut lieu à la mi 14 tandis que la date du Statut de Khâlid est début 15, l’explication serait que Khâlid rédigea la Convention sans la dater, mais lorsque les musulmans se préparèrent à s’assembler pour le Combat du Yarmûk, l’épiscope serait venu à Khâlid lui demandant de renouveler le Statut et d’ajouter comme témoin Abû ‘Ubayda. Khâlid acquiesça à la requête et inséra ce noms, ainsi que Yazîd, Shurahbîl et d’autres, la date qu’il inscrivit fut donc celle du renouvellement.
Selon Sa‘îd At-Tanûkhî, Yazîd entra dans Damas par Capitulation par Bab Sharqî, les deux commandeurs se rencontrèrent au Chaudronniers et toute la cité fut considérée comme ayant capitulée.
Selon Aç-Can‘ânî, Abû ‘Ubayda passa 4 mois à Bâb Jâbiya en y conduisant le siège.
Ibn Abî Salama : Hassân b. Mâlik presenta à ‘Umar b. ‘Abd al-‘Azîz le cas d’une église que l’un dês commandeurs avait saisi pour lui comme fief, et dont la possession était contestée par les Araméens de Damas. A ce sujet, ‘Umar aurait dit : « Si elle est incluse dans les 15 églises mentionnées dans leur Convention, tu n’as aucun droit sur elle »
Ibn Abî Hamala : Les Araméens de Damas nous disputent le droit d’une église à Damas qui fut assignée par quelqu’un en fief aux B. Naçr, et le cas fut présenté à ‘Umar II qui nous prit l’église et la rendit aux chrétiens, lorsque Yazîd b. ‘Abd al-Malik prit le pouvoir, pourtant, il la rendit aux B. Naçr.
Abû ‘Ubayd al-Awzâ‘î : Au départ, la Compensation au Shâm consistait en une herbe et un denier par tête ; ‘Umar la monta à 4 denier pour ceux qui avaient de l’or et 40 drachmes pour ceux qui avaient de l’argent, aménageant cela en fonction de la richesse du riche, de la pauvreté du pauvre et de la possession médiane des classes moyennes.
Hishâm entendit dire par nos Shyûkh que les Juifs étaient des Protégés des Chrétiens, leur payant le Terrage et qu’ils étaient, de fait, inclus dans la Convention.
Selon certains rapports, un des termes imposé par Khâlid aux citoyens de Damas était que chaque homme fournisse comme Compensation un denier et une gerbe de blé,ainsi que du vinaigre et de l’huile comme alimentation pour les Musulmans.
‘Amr al-Aslamî, affranchit de ‘Umar : ‘Umar écrivit aux commandeurs des Junds de Syrie leur imposant une taxe sur chaque adulte de […40/4] et ajouta pour l’alimentation, qu’ils devaient donner à chaque musulman au Shâm et en Jazîra 2 Modius de blé et 3 qist d’huile par mois. Il leur imposa aussi du beurre et du miel, dont j’ignore la proportion
Ibn Abî Habîfa Al-Aslâmî : ‘Umar imposa […] aussi 3 jours d’hébergement.