Pindare, Néméenne, I et IX, Khromios d’Etna, v. 475 av. n-è

Str. 1. — Lieu saint où l’Alphée vient respirer, fleuron de l’illustre Syracuse, Ortygie, couche d’Artémis, sœur de Délos, de toi s’élance l’hymne suave qui assure à des coursiers rivaux de la tempête une grande gloire, chère à Zeus Etnéen.C’est que le char de Khromios et Némée me pressent de composer, en l’honneur de victorieux travaux, un hymne d’éloge. Ils en ont jeté les bases, les dieux.

Ant. 1. — Qui ont doté ce héros de vertus divines. C’est dans la prospérité que la gloire est à son comble; la Muse aime à rappeler de nobles luttes. Sème donc un peu d’éclat sur l’île que Perséphone a reçue du maître de l’Olympe ; et il lui promit, en secouant sa chevelure, que la Sicile, fertile au-dessus des contrées les plus fécondés,

Ép. 1. — S’élèverait riche en cités superbes. Or, le fils de Kronos lui a donné un peuple amant de la guerre, aux armes d’airain, un peuple de cavaliers souvent couronnés dans Olympie de l’olivier aux feuilles d’or. J’ai signalé de nombreux mérites sans frapper à faux.

[…]
Str. 1. — Quittons Apollon et Sicyone , ô Muses, pour les nouveaux murs d’Etna , où les portes cèdent à l’affluence des étrangers ; allons en pompe jusqu’à l’heureux palais de Khromios. Donc, exécutez l’hymne aux doux vers. Car voici que, monté sur son char aux coursiers victorieux, il donne le signal de chanter, et la mère et les jumeaux qui de concert veillent sur la haute Pithon.

[…]

S’il se peut, ô fils de Kronos, repousse loin, bien loin, le terrible choc de lances phéniciennes qui décident de la mort et de la vie; accorde longtemps, je t’en supplie, aux fils d’Etna la jouissance de bonnes lois,

Str. 7. — Puissant Zeus, et donne à ce peuple les gloires civiles. Là vivent des mortels, amis des coursiers, des âmes supérieures aux richesses. Parole étrange, car le gain dérobe en secret l’honneur qui apporte la gloire. Que si vous eussiez porté le bouclier de Khromios au milieu des bataillons, des escadrons, des combats sur mer, vous auriez compris pendant l’impétueuse mêlée,