Louis de Chénier, Rapport Consulaire à Rabat : les Marocains et la garde du blé, 1787

Les Maures, jaloux de conserver leurs grains, gardent leurs champs aux approches de la récolte pour en écarter les oiseaux ; c’est par le même motif qu’ils ne tuent pas les oiseaux de proie qui veillent à la garde de leurs moissons. Les recherches que nous avons mises à nos goûts et à nos besoins, nous ont fait adopter une façon de penser toute opposée et nous mettons à prix la tête des oiseaux de proie, pour conserver des perdrix qui ravagent nos récoltes; nous craignons de manquer de gibier et non pas de blé.