Ibn Muhriz, Kairouan, Fausse Monnaie Sultanienne, v. 1040 n-è

Un individu vend sa récolte de blé, d’huile et de dattes contre une somme de dirhems frappés à Hôtel des Monnaies créé par le Sultan et placé par lui sous la direction d’un homme injuste. Toute la monnaie en circulation dans la ville provient de l’administration que dirige cet homme injuste.

Peut-on faire le pèlerinage en se servant des dirham-s en question ?

Réponse : Cet emploi des dirham-s est très grave. On ne doit en faire aucun usage, pour la dépense, ni pour le pèlerinage, tant qu’il est possible de se procurer de la monnaie de l’ancienne frappe. Si l’on n’y arrive pas, on ne prendra de cette monnaie que le strict nécessaire pour subsister, sans en faire emploi pour le pèlerinage ou autre chose. C’est comme s’il s’agissait de manger la chair d’un animal mort.