Flavius Iosephe, VI, 2, Généalogie Biblique des Libyens, v. 80 n-è

Les Mestréens, eux aussi, ont vu leur nom demeurer, car nous appelons tous, dans ces pays, l’Égypte Mestré et les Égyptiens Mestréeens.

Phout(ès) fonda la Libye et nomma de son nom les habitants Phoutiens. Il y a même un fleuve dans le pays des Maures qui a ce nom : plusieurs historiens grecs en font mention, ainsi que du pays qu’il baigne, la Phouté.

Mais ce pays a changé de nom ; celui qu’il a aujourd’hui vient d’un des fils de Mestraïm, Libys ; je dirai prochainement pourquoi on en est venu à l’appeler aussi Afrique.

Chanaan(os), quatrième fils de Cham, s’établit dans le pays qui est aujourd’hui la Judée ; il l’appela de son nom Chananée.

Ces fils de Cham eurent des fils à leur tour.

Chous en eut 6 : Sabas donna naissance aux Sabéens, Évilas aux Éviléens, les Gétules d’aujourd’hui ; Sabath(ès) aux Sabathéniens, que les Grecs appellent Astabariens ; Sabacathas aux Sabacathéniens ; Regmos fonda les Regméens ; il eut 2 fils : Joudad(as) qui fonda les Joudadéens, peuple de l’Éthiopie occidentale, auxquels il donna son nom ; Sabéos les Sabéens.

Nemrod, fils de Chous, resta parmi les Babyloniens, dont il fut le tyran, comme je l’ai déjà indiqué antérieurement.

Mestraïm eut 8 fils, qui occupèrent tous les pays qui s’étendent depuis Gaza jusqu’à l’Égypte ; Phylistin(os) est le seul dont le pays ait conservé le nom ; les Grecs appellent, en effet, Palestine la part qui lui échut.

Quant aux autres, Loudiim(os), Enémétiim(os) et Labiim(os), qui seul s’établit en Libye et donna ainsi son nom à la contrée, Nédem(os), Phéthrosim(os), Chesloïm(os) et Chephthorim(os), on ne sait rien d’eux, hormis leurs noms ; car la guerre éthiopienne dont nous parlerons plus tard a ruiné leurs villes