Rapport d’Ambassade Song auprès de Gengis Khan, v. 1220

À une distance de plus de mille li, après avoir franchit le Hai (« frontière ») Han, on arrive à la ville de Bu-La. Au sud de cette ville est la montagne du Yin, qui s’étend d’est en ouest 1000 li, et du nord au sud 200 li. Au sommet de la montagne se trouve un lac, qui de 70 ou 80 Li de circonférence. Le pays au sud du lac est couverts d’arbres Khin-Lin, qui constituent ces forêts denses, que les rayons du soleil ne peuvent pénétrer. Après avoir quitté le mont Yin, on arrive à la ville de A-Li-Ma (Alma-liq). Les Occidentaux l’appellent le Khin-Lin A-Li-Ma, et comme tous les vergers qui entourent la ville abondent de pommiers, la ville a reçu ce nom. 8 ou 9 autres villes et villages sont soumis à A-li-ma : en ce pays abondent raisins et poires. Les gens cultivent les cinq sortes de céréales, comme nous le faisons en Chine. A l’Ouest d’A-Li-Ma il y a un grand fleuve appelé I-Li. Plus loin, à l’ouest de cette rivière, est la cité de Hu-Szi-Wo-Lu-Do (Balasagun ?), la capitale des Liao Si. Plusieurs dizaines de villes lui sont assujetties. Plusieurs centaines de li à l’ouest de Hu-sze-wo-lu-do est la ville de Ta-la-Sze. De cet endroit, à plus de 400 Li au sud-ouest sont les villes de Khu-Jan, Ba-Fu, Kho-San, et Ba-Lan. Khu-Jan abonde en grenades. Elles sont aussi grosses que deux poings ont un goût aigre-doux. Les gens en prennent de 3 à 5 et pressent le jus dans un récipient. Cela fait une délicieuse boisson pour étancher la soif. Autour de la ville de Ba-Lan il ya partout des jardins de Ba-Lan, d’où le nom. Les fleurs de l’arbre Ba-Lan ressemblent à ceux de l’abricot, seulement ils sont un peu plus pâle. Les feuilles sont comme les feuilles du pêcher, mais un peu plus étroit et plus petit. Les fleurs apparaissent en hiver, le fruit mûrit en été. A Ba-Fu on trouve d’énormes pastèques, de cinquante livres chacun. Pour marcher, on ne peut transporter que deux d’entre eux en même temps. Au Nord-Ouest de Khu-Jan il ya la ville d’O-Ta-La. Plus de 10 autres cités y sont soumis. Un jour, le dirigeant de cet endroit ordonna que plusieurs envoyés plusieurs centaines de marchands soient mis à mort, il s’empara de leurs biens. Ce fut la raison pour laquelle l’armée se diriga contre les peuples occidentaux.

A l’Ouest d’O-Ta-La à plus de mille Li se trouve la vaste cité appelé Sun-Sz’-Kan. Les peuples occidentaux affirment que la signification de ce nom est  say “grasse” et, comme la terre y est très fertile, la cité en a reçu le nom. Le pays y est très riche et peuplé. Ils ont des pièces d’or et de cuivre, mais ces pièces ne sont pas structurées avec un trou, elle n’ont pas non plus de rebord. Autour de la cité, sur plusieurs dizaines de Li, on trouve partout des  the city, to an extent of several tens of li, en tous lieux ce ne sont que succession ininterrompue de vergers, bosquets, jardins fleuris, aqueducs, sources enjouées, bassins quadrangulaires ou criculaires, et des étangs, de fait, Sun-Sz’-Kan est un un endroit délicieux ! La pastèque y est large comme une tête de cheval. En ce qui concerne céréales et légumes, on n’y trouve cependant ni le shu, ni le no, ni le ta-tu.

Les gens font du vin de raisin. Il y a de nombreux mûriers, mais ils sont impropres aux vers à soie. Tous les vêtements sont tissés à partir du Ku-Sun. La couleur blanche du tissu y est considéré comme un bn présage , tandis que le noir est la couleur du deuil, c’ets pourquoi je n’y ai vu que des vêtements blancs.

A l’ouest de Sun-Szi-Kan à 600 ou 700 Li  se toruve la cité de Pu-Hua. Elle abonde en toutes sortes de produits, et est plus riche de Sun-Szi-Kan. Elle est la résidence du So-Li-Tan du peuple Mu-Su-Lu-Man

Les cités de Khu-Jan and O-ta-la, et d’autres, dépendent toutes de Pu Hua.

A l’ouest de Pu-Hua se trouve un grand fleuve qui coule vers l’ouest, et pénètre dans la mer. A l’ouest de ce fleuve se trouve la cité de U-Li-Ghien (Urghench), où réside la mère du So-Li-Tan. Cette cité est plus riche et peuplée que Pu-Hua.

Visite d’un ambassadeur Jin (Etat Jurchen du fleuve Jaune) à Chinghiz, v.1220

Plus avant, je voyageai sur quelques milliers de Li, et j’arrivai à la cité de Ili, dans le pays des Hui-Ho, c’est là que se trouve la résidence d’un roi des Hui-Ho

[…]

L’empire de Ta-Shi, ou du Grand Khi-Tan, était auparavant au coeur du pays des Hui-Ho. Ta-Shi Lin-Ma appartenait au peuple des Liao[…] Lorsque l’empereur entra en campagne dans l’occident, Ta- shi était à ses côtés, au début, mais ensuite il prit sa famille et s’enfuit au-delà des montagnes. Il rassembla alors les tribus des frontières et émigra vers le NW. Durant leur errance ils s’installèrent dans de riches terres de pâtures. Après de nombreuses années ils arrivèrent years aux montagnes du Yin, mais ne pouvaient y pénétrer eut égard à la neige et au froid. Ils furent contraints de laisser leurs chariots en arrière, et de mettre leurs bagages sur leurs chameaux. C’est ainsi qu’ils atteignirent le pays des Hui-Ho (Qara-Khans), prenant possession du pays et fondèrent un empire. De jour en jour, le pouvoir de Ta-Shi s’accrut durant 30 ans ou plus, et après sa mort il fut canonisé sous le nom de Te-Tsun. A sa mort, son fils lui succéda. Ce denrier fut canonisé sous le nom de Jen-Sung. Après sa mort, sa plus jeune soeur, appelée Kan, prit la régence en charge mais pour avoir eut des relations illicites et tué son mari, elle fut exécutée. Puis el second fils de Jen Tsung monta sur trône. Suite à ses nominations de mauvais officiers, l’empire entra en décadence, et fut finalement écrasé par les Hui-ho (Kharezm-Shahs). Aujourd’hui, quelques personnes de ce peuple sont partis et ont adopté les coutumes et vêtements des Hui-Ho.

L’empire des Hui-Ho est très vaste et s’étend au loin à l’occident. Au mois de mai et juin, l’herbe se déssèche, comme chez nous en hiver. Les montagnes sont couvertes de neige même à la saison la plus torride de l’année. Lorsque le soleil se lève, le temps devient immédiatement brûlant, mais dès qu’il se couche, le temps redevient froid. Au mois de juillet, les gens sont obligés d’utiliser des couvertures rembourrées. Il ne pleut jamais en été, c’est seulement en automne qu’il commence à pleuvoir. Alors la végétation pousse immédiatement ; et en hiver les champs deviennent verts comme en notre pays au printemps, et les herbes comme les arbres sont en fleur.

Le peuple a des barbes touffues, dont le spoils sont bouclés comme de la laine de mouton, et de différentes couleurs, noit ou blond, en diverses nuances. Leurs visages sont presque tous couverts de cheveux, seuls leurs nez et leurs yeux en émergent. Toutes leurs coutumes sont très étranges. Ici se trouvent les rois suivants des Hui-Ho :

Le Mu-Su-Lu-Man Hui-ho sont sanguinaires and avides. Ils attrapent la chaire de leurs doigts et l’avale, même au carème, ils mangent de la viande et boivent du vin.

Les Hui-Ho de I-li sont plus faibles et délicats ; ils n’aiment pas tuer, et ne mangent pas de viande quand ils jeûnent. Les Hui-Ho du Yin-du sont noirs et de bon caractère.

On peut rapporter bien d’autres choses à propos des Hui-Ho. Les seigneurs y choisissent leurs serviteurs parmi les peuples noirs et les plus vilains du Yin-Du, et marquent leur visage au fer rouge. Le peuple vit entièrement dans des cités, il n’y a pas de villages. Les toits de leurs maisons sont couverts d’argile. Toutes les boiseries dans les maisons sont sculptées. Ils utilisent du verre blanc pour leurs fenêtres et leur vaisselle. Le pays est très riche en argent, joyaux, coton, chanvre…

Leurs flèches, arcs, charettes, vêtements, armures, lances, et vaisselle sont tous très étranges en apparence. Ils utilisent de grosses briques pour édifier des ponts. Leurs bateaux ressemble à des navettes. Ils ont les 5 types de millet, et également des mûriers, comme en Chine. Ils trouvent leur sel dans les montagnes. Ils font du vin de raisin. Ils otn de pastèques de 60 livres! Les pommes sont très jolimment colorées. Oignons et melons sont tout aussi bons et parfumés. Concernant les animaux, on y trouve des chameaux, mais ils n’ont qu’une seule bosse. Leurs boeufs ont une bosse sur la nuque. Leurs moutons ont la queue bien large. Il y a aussi des lions, des éléphants, des paons, des buffles, et des ânes sauvages. Ils y a des serpents à quatre pieds. Il y a aussi un dangereux insecte qui ressemble à une araignée, lorsqu’il pique un homme, il hurle et meurt. Dans ces pays, il y a de grandes variétés de bêtes sauvages, oiseaux, poissons et insectes qu’on ne toruve pas en Chine.