M. Park, Rapt d’un écolier, 1799

Comme nos provisions sèches n’étaient pas encore épuisées, on apprêta pour notre souper une quantité considérable de kouskous, et plusieurs habitants du village furent invités à partager notre repas. Mais ils reconnurent mal cette attention, car, dans la nuit, ils se saisirent d’un des élèves du maître d’école qui s’était endormi sous l’arbre du bentang et l’enlevèrent. L’enfant, heureusement, s’éveilla avant que d’être loin du village et jeta un grand cri. L’homme qui le tenait lui ferma la bouche avec sa main et s’enfuit avec lui dans les bois. Apprenant ensuite que ce jeune homme appartenait au maître d’école, dont la demeure n’était éloignée que de trois journées, il présuma bien, je pense, qu’il ne pourrait le garder comme esclave sans le consentement du propriétaire ; en conséquence, il le dépouilla de ses habits et le laissa revenir.