Arculf, Pélerinage en Syrie, v. 670

Temple de Jerusalem

À l’endroit où se dressait autrefois le temple, les Sarracènes ont maintenant érigé une maison de prière carrée, bâtie de façon grossière, en élevant des poutres et des planches sur quelques restes de vieilles ruines; c’est leur lieu d’adoration et l’on dit qu’il contiendrait environ 3000 hommes.

Notre saint Arculf vit le site de la cité de Jéricho, que détruisit Joshua […] à l’endroit duquel Hiel de Béthel, de la tribu d’Ephraïm, construit une autre cité, que notre Sauveur a jugé bon d’honorer de sa présence. A l’époque où les Romains attaquèrent et assiégèrent Jérusalem, cette cité fut prise et détruite à cause de la perfidie de ses habitants, à sa place un tiers fut reconstruit, qui, après un long intervalle de temps a lui-même a été détruit ; de ses ruines, qu’Arculf contemplait, quelques traces étaient visibles. Merveille s’il en est, même après la destruction de ces trois cités successives sur le même site, il reste la maison de la prostituée Raab , qui a caché les deux espions, que Josué Ben-Nun, fit tout, les cachant dans le lin la paille dans le grenier. Les murs de pierre de sa maison restent, mais sans toit. L’ensemble du site de la ville est laisé sans habitat humain, pas même une maison de repos, et produit du blé et des vignes. Entre le site de cette ville détruite et le fleuve du Jourdain se trouve de grands bosquets de palmier, au sein desquels se trouvent des clairièrent avec des maisons habitées par d’innombrables pauvres hères de la race de Channan.

XIII.-Galgala, et les douze pierres que les enfants d’Israël, après avoir traversé le Jourdain,

Arculf, a alors vu une grande église à Galgal, construite là où les enfants d’Israël, après avoir traversé le Jourdain, campèrent pour la première fois dans le pays de Canaan. Dans cette église aussi, le saint Arculf a observé les 12 pierres pour qui, après la traversée du Jourdain, le Seigneur parla à Josué : « Choisis 12 hommes, un pour chaque tribu, et ordonne leur de prendre au milieu du Jourdain, là où les pieds des prêtres ont résisté, 12 pierres très dures, que vous déposerez  à votre campement ». Arculf en vit 6 sur le trottoir du le côté sud de l’église, et un nombre égal du côté nord, chacun est si gros que deux jeunes hommes forts de notre temps ne peuvent guère les soulever de terre, tandis que l’un, qui avait, par quelque accident inconnu, été brisé en 2, a été artificiellement recollé par un collier de fer. Galgal , où l’église ci-dessus est construite, est située à l’est de Jéricho, de ce côté du Jourdain, dans le lot de la tribu de Juda, à la cinquième étape de Jéricho ; le Tabernacle a été fixé ici pour une longue période, et en ce lieu, comme on dit, l’église mentionnées ci-dessus a été construit, dans lequel sont mentionnés ci-dessus douze pierres, il est reconnu miraculeux et fait honneur aux habitants de ce district.

XIV.-l’endroit où Notre Seigneur a été baptisé PAR JEAN.
Ce lieu sacré et honoré, où le Seigneur fut baptisé par Jean, est toujours recouvert par les eaux du Jourdain, et Arculf, qui se rendit sur place,observa dans ce lieu sacré une croix en bois de grande taille est fixée, à proximité de laquelle l’eau arrive jusqu’au cou de l’homme le plus grand, ou, à un moment de grande sécheresse, quand les eaux sont diminuées, jusqu’à sa poitrine, mais quand la rivière est en crue, l’ensemble de la croix est recouverte par les eaux supplémentaires. Le site de cette croix, en conséquence, marquant l’endroit où, comme cela a été dit plus haut, le Seigneur a été baptisé, est de ce côté du lit de la rivière, et un homme fort peut, avec une fronde jeter une pierre aussi loin que l’autre rive sur le côté de l’Arabie. Sur le site de la Croix-mentionnés au dessus, un pont de pierre relie les deux rives par des arches, que les hommes empruntent vers la croix avant de descendre par une pente sur la rive, puis de remonter.

Au bord de la rivière est une petite église carrée, construite, comme on dit, à l’endroit où les vêtements du Seigneur ont été pris en charge au moment où il fut baptisé. Elle est surélevée, de manière à être habitable, sur quatre voûtes en pierre, debout au-dessus des eaux qui coulent au-dessous. Elle est enduite de chaux, et au-dessous, comme cela a été dit, est soutenue par des voûtes et des arcs. Cette église est dans la partie inférieure du sol de la vallée à travers laquelle la rivière Jourdain coule, tandis que sur le terrain plus élevé, en surplomb, un grand monastère de moines est construit au flanc de la colline d’en face. Il y a également dans le même mur du monastère, une église en l’honneur de saint Jean-Baptiste, en pierres équarries.

XV.-LA COULEUR DU JORDAIN ET LA MER MORTE
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La couleur du Jourdain parrait blanc en surface, comme le lait, et comme il pénètre dans la mer salée, sa couleur peut être facilement distinguée de celle de la Mer Morte sur une longue distance.
Le fracas des vagues de la mer Morte lors des tempêtes, dépose du sel sur le rivage, en abondance le long du parcours, en offrant une quantité très importante, non seulement à ceux du voisinage mais aussi aux lointaines nations, il est suffisamment séchée par l’ardeur du soleil. Le sel est obtenu différemment dans une montagne de Sicile ; les roches de cette montagne, lorsqu’il est allumé sur la terre, révèlent naturellement un goût salé, ce qui lui confère le nom de Terre de sel. Le sel de mer, cependant, a un nom généralement différent du sel de terre. C’est pourquoi, le Seigneur est censé avoir tiré sa comparaison quand il dit aux Apôtres dans l’Évangile : «Vous êtes le sel de la terre»,. […]
Il a également visité le rivage de ce lac dont la longueur, de Zoar à l’Arabie, est de 580 stades, la largeur au niveau de Sodome de 150 stades.

XVII.-les sources du Jourdain.
Notre Arculfe procède également à cet endroit dans la province de Phénicie, où le Jourdain semble émerger de deux sources voisines au pied du Liban, dont l’une est appelée Jor et l’autre Dan, qui, se mêlant ensemble, donnent naissance au nom composé de la Jordanie. Mais il est à noter que la source du Jourdain n’est pas à Paneum, mais dans la région de la Trachonite, à une distance de 120 stades de Césarée de Philippe, qui est maintenant Panéas, un nom issu de la montagne Paneum, qui est en Trachonite. Phiala, qui est toujours plein d’eau, d’où les flux de la Jordanie par le biais des canaux souterrains, les bulles en place aussi dans Paneum, en deux divisions, qui, comme cela a été dit ci-dessus, sont généralement appelé Jor et Dan. En quittant ce, après un certain intervalle, ils coulent ensemble de manière à former une rivière, qui dirige là son cours de 120 stades, sans recevoir aucune ajouts jusqu’à la ville de Julias. Ensuite il traverse la où au milieu du lac, appelé Genezar, après avoir erré à travers un désert considérable, il se jette dans le lac d’asphalte, et s’y perd. Ainsi, après avoir passé victorieusement par deux lacs, son cours est arrêté par un tiers.

XVIII.-La mer de Galilée.
Le saint Arculfe, qui a été si souvent parlé, fit le tour de la plus grande partie de la mer de Galilée, qui est aussi appelé le lac de Cinnereth et mer de Tibériade, et qui est étroitement entourée de grands bois. Le lac lui-même, dont la taille lui confère presque le nom de mer, s’étend en longueur de 140 stades, et s’étend en largeur sur plus de 40 ; ses eaux sont douces et bonnes à boire, car elles ne reçoivent rien d’épais, ni de boue des marais, car elle est entourée de tous côtés par une plage de sable, c’est pourquoi son eau est plus pure et propre à l’usage. De ses poissons, par ailleurs, il n’est de plus fine espèce, par le goût comme par l’apparence, dans aucun autre lac.
Nous avons pris ces indications à court comme à la source du Jourdain et le lac de Cinnereth partie du troisième livre de la Captivité juive, en partie de l’expérience de Arculfe

DAMAS

Damas, selon le récit d’Arculfe, qui y est resté quelques jours, est une grande cité royale, située dans une vaste plaine, entourée par un large circuit de murailles, et encore fortifiée de fréquentes tours. Hors les murs il y a un grand nombre d’oliviers, tandis que quatre grands cours d’eau la traverse, ce qui apporte une grande joie à la cité. Le roi des Sarracènes a saisi le gouvernement, et règne dans cette cité, et une grande église a été construite en l’honneur de saint Jean-Baptiste. Il a également été construit, dans cette même ville, une église que fréquentent ces Sarracènes infidèles