Assafar, Rihla, II, Culte de la Propriété Privée (p. 94), 1845

Dans ce pays, les arbres sont innombrables, tu en vois partout. pourtant, tu ne peux pas acquérir un peu de bois gratuitement, même une menue branche qui te servirait de bâton. L’ensemble du bois est conservé précieusement ; et ils n’en gaspillent rien, même les petites brindilles. Chez ces gens-là, le bois n’est jamais cédé sans argent. En conséquence, personne ne peut en ramasser dans une propriété sans permission.

L’ensemble de leurs lois est consacré comme statut ou droit dans leur législation que nul ne peut enfreindre. Il stipule que la terre de France est sacrée et inviolable et que personne ne peut s’emparer du bien d’autrui. un coupable de ce délit s’exposerait à une sanction sévère et nul ne pourrait intercéder en sa faveur.

Nous avons vu à certains endroits des clôtures séparant les propriétés de la route. un de nos compagnons nous informa qu’il s’agissait là d’un balisage entre ce qui était privé et ce qui était public. Au cas où quelqu’un oserait transgresser la limite, même d’un seul pas, il serait jugé et ferai cinq ans de prison ferme ; s’il parvenait à s’introduire entièrement à l’intérieur de la propriété, c’est à dire, s’il dépassait la clôture, pour son acte téméraire, il écoperait quinze ans de prison. C’est pour celà que tu ne vois ici ni hommes ni bêtes errer dans la propriété d’autrui quand bien même il s’agirait d’un pâturage. Le propriétaire exploite son domaine, et personne ne s’arroge le droit de participer avec lui à cette gestion et à son usufruit.