Baladhuri : Jarajima (futurs alaouites et Durubs/cols du Taurus : frontière romaine, v. 875 n-è

Jarâjima du Jabal : (FUTURS ALAOUITES)

Anciens d’Antioche :
Les Jarâjima étaient les habitants du bourg de Jurjûma, situé entre Baiyâs et Bûqa sur le Mt al-Lukâm (Amanus) près du Pïton Az-Zâj. Tandis que les Romains contrôlait Antioche, les Jarâjima étaient dirigés par un patrice et préfet d’Antioche. Lorsque A’U vint réduire Antioche, ils se confinèrent à leur cité et, soucieux de sauver leurs vies, ils essayèrent d’aller rejoindre les Romains. Les Musulmans ne tinrent pas compte de ceci, non plus qu’aucun romain n’y fity attention. Quand, plus tard, le peuple d’Antioche viola sa Convention et agit en traîtrise, A’U la reprit avant de faire de Habîb b. Maslama al-Fihrî son Préfet.
Habîb attaqua Jurjûma, dont le peuple ne résista pas et requis la paix immédiatement par Convention. Les Clauses instituèrent un statut d’auxiliaires pour les Musulmans, et d’espions dans les Protecteurs, en contre-partie, ils n’avaient aucune taxe et pouvait garder leur propre butin[…].
Ces clauses incluaient tous ceux qui habitaient leur cité, autant les marchands, employés et dépendants, qu’ils soient araméens ou non, de même que les villageois. Ils furent appelés Ar-Rawâdif. Parfois, les Jarâjima agirent en bonne intelligence avec les Musulman, parfois ils dévièrent et établirent des relations amicales avec les Romains.
‘Sous Ibn Az-Zubayr, à la mortd e Marwân, et que ‘Abd al-malik, son successeur officiel, désira Succéder et se préparait à fondre sur al-‘Irâq pour combattre Muç‘ab b. Z, certains cavaliers romains descendirent par le Mont Lukâm et s’emparèrent du Mont Liban après avoir été rejoint par une troupe de Jarâjima, d’Araméens et d’esclaves fugitifs. Dans ce contexte, ‘Abd al-malik dut conlurent un pacte avec eux, acceptant de leur verser 1000 deniers par semain, il fit aussi un Pacte avec le Despote Romain, incluant le paiement d’une somme d’or […] car il craignait que ce dernier entre en Syrie pour le renverser.
A ce sujet, il suivit le précédent de Mu‘âwiya, qui, engagé dans le combat en Iraq, accepta de payer quelquechose aux Romains et prit des otages parmi eux qui furent envoyés à Ba‘albakk.
(trahison d’un ‘Açide à Damas !)
(envoie de Suhaym pour abattre leur chef, dispersion et retour des citoyens, paysans araméens et esclaves à leurs maîtres)
Un des ces esclaves était Maymûn al-Jurjumâni, un esclave romain, qui appartenait aux neveux maternels de Mu‘âwiya de la tribu de Thaqîf, ‘lesclave fut nommé d’après ces gens car il les avait rejoint lors de leur rébellion du Mont Liban. Apprenant sa force te sa valeur, ‘Abd al-malik demanda à ses maîtres de l’affranchir, ce qu’ils firent. Il fut alors porté à la tête d’un régiment d’Antioche, d’où, avec 1000 hommes, et Maslama, ils menèrent un raid contre At-Tuwâna […] où il tomba en martyr ; ce qui toucha si profondémment ‘Abd al-Malik qu’il envoya une armée venger sa mort.
L’an 89, les Jarâjima se rassemblèrent dans leur cité et furent rejoints par l’ost des Romains d’Iskandirûna […] Al-Walîd leur envoya Maslama qui fondit sur eux avec un ost de musulmans et reduisit leur cité selon les clauses suivantes : les Jarâjima pourront s’installer où ils le voudront en Syrie, chacun recevant 8 deniers et un provisions fice de 2 muids de blé et 2 qist d’huile par famille, tandis qu’aucun n’auraient à quitter le christianisme, ni leurs femmes ou enfants, ils pourront porter la tunique musulmane, et ne paieront aucune Compensation. En contre-partie, ils devront prendr epart à toutes les campagnes et seraient autorisés à garder leur butin pour eux, et le même montant prélevé sur les possession des musulmans sera levé sur leurs articles de commerce et sur leurs biens meubles.
Puis Maslama détruisit leur cité et les installa au Mont Huwâr, Sunh al-Lûlûn et ‘Amq Tizîn. Certains partirent à Himç ; le Patrice des Jurjûma, accompagné de quelques hommes, ayant pris séjour à Antioche s’enfuit dans l’Empire Romain.
Lorsqu’un préfet nomma mes Jarâjima d’Antioche responsables de la Compensation, ils présentère’nt leur cause devant Al-Wâthiq, sous sa Lieutenance, et il ordonna son annulation.
J’ai été informé par un homme de confiance que Al-Mutawakkil ordonna que la Compensation soit taxée chez eux, en échange d’une pension alimentaire, car ils restaient valeureux dans les ‘Awâçim.
Al-Azdî assure que du temps de ‘Abd al-malik, le peuple de Jurjûma avait l’habitude de razzier les villages d’Antioche et d’Al-‘Amq, et quand l’expédition estivale démarra, ils auraient attaqué systématiquement l’avant et l’arrière garde, ils allèrent si loin que ‘Abd-al-malik stipendia certaines personnes d’Antioche et quelques Araméens dans des garnisons et à l’arrière des armées estivales afin de repérer les Jarâjima ; ils furent appelés Rawâdifs, suiveurs, et on leur assigna à chacun 8 deniers.
[…Waqidi : rébellion du Liban]

DE LA FRONTIERE ROMAINE :

Abû Ishâq al-Fazârî :
Le clan des B. Umayya avait coutume de diriger leurs expéditions estivales contre les Romains en passant par les cités-frontières (Ribât) du Shâm et de Jazîra au moyen de Syriens et de Jazîriens, et ils avaient coutume de garer les navires pour l’invasion de poster des gardes sur la côte, abandonnant ou retardant l’invasion lorsque l’ennemi était fort ou très attentif.
Quans Al-Mançûr commença à régner, il examina
[…252]
Anciens d’Antioche :
A l’époque de ‘Umar et ‘Uthmân, et après eux, les Ribât de Syrie incluaient Antioche et d’autres cités est furent appelés les Protecteurs par Harûn. Les musulmans avaient coutume de mener des raids par ces cités comme ils font désormais depuis Tarsûs. Il y avait entre Iskanderun et Tarsûs des citadelles et des casernes romaines, identiques à celles des Musulmans aujourd’hui, dont el shabitants, parfois effrayés, fuyaient vers l’empire romain et parfois, des légionnaires romains y étaient stationnés.
[…]
Le premier à passer Ad-Darb (Baghrâs), fut, selon certain, Maysara b. Masrûq dépêché par A’U et recontra une troupe romaine accompagnée de Arabisés issu de Ghassân, Tanûkh et Iyâd, essayant de suivre Heraklios. Maysara les attaqua et causa un massacre sanglant parmi eux. […puis traverse Tarsus et pousse jusqu’à Zanda]
(prise de Mopsueste (pont romain sur le Ceyhan) sous ‘Abd al-malik qui passe par le Darb Antaqiya, ‘Umar II y édifie un Jâmi‘, tombé en ruine sous Al-Mu‘taçim, Marwân crée une forteresse de bois à l’est du Ceyhan, en face du Rabad, faubourg de ‘Abd al-Malik).