-Procope de Césarée, v. 550 n-è : Cadix et Septem (Ceuta) : le détroit

L’Océan embrasse toute la terre, ou la plus grande partie de la terre, car on n’est pas encore bien assuré de la vérité de ce fait. Il ne l’embrasse pas seulement, mais il la divise encore en deux parties, par la mer Méditerranée, qu’il verse dans le détroit de Cadix, d’où elle se répand jusqu’aux Palus Méotides. La partie qui est à main droite de ceux qui naviguent sur cette mer, s’appelle l’Asie. Sur l’un des bords du détroit, et proche de l’une des Colonnes d’Hercule, il y a un fort, que ceux du pays ont appelle Septem, à cause qu’il y a sept petites collines en cet endroit-là et que Septem signifie Sept, en Latin. La partie de terre opposée s’appelle l’Europe. Le détroit qui les sépare n’a que quatre-vingts quatre stades de largeur. Après cela, elles sont divisées par une vaste étendue de mer jusqu’à l’Hellespont, où elles se rapprochent à Seste et à Abyde, et encore une autrefois, à Constantinople, à Chalcédoine, et aux Rochers Cyanées, qui conservent encore le nom de Héro, où le trajet n’est pas de plus de dix stades.