Ibn Sâ’igh, Kairouan, Terres emmurées par le Sultan contre les arabes, v. 1090 n-è

Une plaine (marj) appartient à un clan (qawm) dont chaque membre Possède un lot (naçib), grand ou petit, et en retrait de laquelle s’étendent des jardins.

La plaine étant soumise aux déprédations des Arabes, le sultan a ordonné de I’entourer d’un mur de torchis (tabiya) et tous les membres du clan de l’édifier.

Il est besoin de le garnir d’une haie vive (tazrib) pour le défendre contre les eaux pluviales et en empêcher I’escalade. Ceux qui résident au milieu de la plaine refusent de contribuer à cette entreprise et les voisins des citadelles (huçan) déclarent qu’en cas de besoin, ils s’empressent de s’y réfugier et qu’en conséquence l’affaire ne regarde que ceux qui se trouvent en pleine zone dangereuse. La réfection de l’enceinte incombe-t-elle à chacun et au prorata de sa fortune ?

Réponse. Il en est comme pour l’entretien d’un ouvrage hydraulique (qantara) ; les frais de réfection doivent être répartis proportionnellement au profit que chacun en retire et il vaut mieux faire preuve de tolérance et de concession et Dieu récompense les gens de bien