Ibn Khaldun, De la Madrasa, v. 1430 n-è

« Dieu a établi sur une base inébranlable la communauté musulmane et l’a délivrée de ses maux ; après avoir arraché la terre aux usurpateurs, Il l’a donné en héritage à Ses serviteurs vertueux, tandis que les Perses maudissaient leurs couronnes et leurs diadèmes, que les Byzantins s’adonnaient au culte de leurs statues et de leurs idoles. Il a fait des savants les garants et les gardiens de cette communauté […] La communauté musulmane a connu, grâce à ses savants, le triomphe et l’expansion […] »

«  Cette médersa […] c’est tout à la fois un oratoire, refuge de la piété et de la soumission, un palais, qui recueille le salut et la paix , un espace divin, qui donne naissance à un ombre propice à la miséricorde et à la sérénité, un astre d’Orient dont le sourire éclatant réponds à celui du soleil […] La médersa fut consacrée aux prières et aux invocations, aux dévotions et à la lecture du Coran, au recueillement loin du monde, favorable à la réception des révélations mystiques et des lumières divines, à l’étude et à la réflexion, à la production des connaissances et des plus purs joyaux de l’esprit. Les sources de la sagesse, à ces multiples contacts, coulent de ses jardins intérieurs ; ces galeries ouvrent leurs portes sur le paradis ; les réflexions les plus avancées dans las sciences et la mystique y sont menées ; de toutes ses parties montent vers Dieu paroles belles et actions vertueuses ; et ceux qui la fréquente ont dans l’autre monde une récompense qui pèsera dans la balance le jour de la reddition des comptes. A cette médersa, le souverain a affecté les plus grandes autorités […] en leur confiant la tache d’éduquer ceux qui cherchent la voie mystique, d’enseigner la science à ceux qui désire la connaître, il a multiplié les chemins du Bien ; il s’est montré préoccupé de l’autre monde, désireux de se rapprocher de Dieu. »