Diodore de Sicile, XI, 53, Thrasydée fils de Théron d’Agrigente fuit face à Hiéron de Syracuse (v.475), v. 20 av. n-è

53. Dans l’année suivante, Charès étant archonte d’Athènes, Titus Minutius et Caïus Horatius Pulcher consuls à Rome, on célébra en Elide la 77ème olympiade, où Dandès d’Argos remporta le prix de la course du stade. A cette époque, Théron, tyran d’Agrigente en Sicile, mourut après un règne de 16 ans. Thrasydée, son fils, lui succéda. Théron avait gouverné avec justice; respecté pendant sa vie, il reçut après sa mort les honneurs héroïques. Le fils, encore du vivant de son père, était violent et sanguinaire, et après la mort de Théron, il gouverna contrairement aux lois et en tyran. Ayant bientôt perdu la confiance de ses sujets, il devint l’objet de la haine publique, eut toute sa vie à lutter contre des complots, et ne tarda pas à avoir une fin digne de ses cruautés. Après la mort de Théron, son père, Thrasydée leva à Agrigente et à Himère de nombreuses troupes de mercenaires, qui dépassaient le nombre de 20 000 hommes d’infanterie et de cavalerie. Il voulait, avec cette armée, faire la guerre aux Syracusains. Le roi Hiéron, à la tête de forces considérables, marcha sur Agrigente; il s’engagea un combat sanglant où des Grecs tombèrent sous les coups des Grecs. Enfin les Syracusains eurent le dessus; ils perdirent environ 2000 hommes, et en firent perdre quatre mille à leurs ennemis. Cette défaite coûta à Thrasydée le trône : il s’enfuit chez les Mégariens Niséens, où il fut condamné à mort et exécuté. Les Agrigentins, ayant établi un gouvernement démocratique, envoyèrent des députés à Hiéron qui leur accorda la paix.