Abu’l-Hasan ‘Abd al-Rahmân ibn Muhammad al-Nisâburi, Khazâ’in al-’ulûm, XIème s. : Ayyub à Bukhara

Qutayba ibn Sa’id dit qu’on demanda à ‘Abdallâh ibn Muhi’a : « Y a-t-il un prophète qui soit venu à Boukhara ? ». Il répondit : « Oui, c’est ‘Ayyûb l’Affligé (mubtalâ). Il bénit les Boukhariotes » ;

Hafs [ibn] Dâ’ud disait : « Un prophète d’une tribu d’Israël est enterré dans l’enceinte de Boukhara, en un lieu appelé Kushk-i Kafshgarân. La turbat de ce prophète est remarquable. Il y pousse un arbre qui ne sèche jamais et reste vert hiver comme été. »

Ḥafṣ ibn Dâ’ud disait : « J’ai vu cet arbre. Ses feuilles rappellent celles du sanjid. A l’heure actuelle, un cimetière (gûristân) s’étend à cet endroit, jusqu’à la porte de Ma’bid où les autres canaux se rejoignaient et où s’élevait la cité des artisans de Boukhara. Autrefois, c’étaient les cordonniers les plus pauvres qui vivaient là, c’est pourquoi l’endroit s’appellait kushk-i kafshgarân. Les fabricants de brocarts d’argent (sîmduzân) habitaient là dans une mahalla située sur la route de Nawkand. Cette mahalla est aujourd’hui détruite et en ce lieu s’étend le cimetière (gûristân) » ;