Ibn Fadlân, Ambassade de Baghdad à Bolgar, 922 n-è : Bukhara, Kharezm et Turks Oghuz

Qushmahan qui repose à la bordure du désert d’Amûl, nous y restâmes 3 jours, pour laisser les chameaux se restaurer jusqu’à ce que nous puissions pénétrer le grand erg.

Ensuite, nous traversâmes l’erg jusqu’à Amûl, et franchîmes le Jayhûn, puis nous nous rendîmes à Firabr, la bourgade de Tahir b. ‘Alî, nous continuâmes jusqu’à Bay-Qand puis nous entrâmes dans Bukhâra. Là, nous rendîmes visite au chancelier du Wâlî du Khurâsân, Al-Jayhânî, que le peuple du Khurasan surnomme « l’ancien rempart ». Il fit des démarches pour nous obtenir des appartements et nomma un homme pour obéir à nos demandes, et pour satisfaire en général tous nos désir. Après être resté à Bukhara qq jours, il nous obtint une audience avec le Wâlî Naçr b. Ahmâd (m.943) ; nous nous présentâmes devant lui, c’était un jeunot imberbe, nous le flattâmes tel un Amîr et il nous invita à nous asseoir. Sa discussion débuta par ces mots : « Comment était mon maître, le Amîr al-Mû’minîn, à votre départ, que Dieu lui prête longue vie et une bonne santé, à lui, à ses gardes et à ses clients ? » Nous répondîmes : « Il est en bonne santé ». Il dit alors : « Que Dieu lui accorde la bonne fortune sous son regard ».

Puis la missive du Lieutenant lui fut lu, elle concernait le transfert de l’Etat d’Artakhushmitan du Chrétien Fadl b. Mûsa, le régisseur d’Ibn al-Furat ; aux Khawarezmien Ahmad b. Mûsa, afin qu’il puisse nous envoyer avec un courrier pour le Wâlî du Khwarizm, afin de ne pas nous retarder, ainsi qu’une lettre pour la Porte des Turks, pour qu’on nous y pourvoit une escorte et qu’on ne nous fisse nulle entrave.

Puis il demanda : «  Où est ce Ahmad b. Mûsa ? » Nous répondîmes : « Nous l’avons laissé dans la Madînat-as-Salâm pour nous suivre à 5 jours ». Il dit alors : « J’obéis et je me soumets à ce que mon maître, le Amîr al-Mû’minîn commande, que Dieu prolonge sa vie ! »

[Au même moment, le rapport avait atteint le Chrétien Fadl b. Mûsa, régisseur d’Ibn al-Furat, et il commença à préparer des pièges à Ahmad b. Mûsa, et écrivit au chef de la police des cités sur la route du Khurâsan du district de Sarakh jusqu’à Bay-Qand :

« Gardez ce Khawarezmien Ahmad à l’œil à tous les relais et aux stations de police. C’est une personne  d’une telle et telle apparence et attitude ; quiconque le rencontre le retienne jusqu’à ce qu’un courrier vous arrive, et qu’on le traite avec les égards dus à son rang ! »

Et ainsi il fut arrêté à Marw et jeté en prison. ]

Nous attendîmes à Bukhâra 28 jours et Fadl b. Mûsa en parla avec ‘Abd Allah b. Bashtu et d’autres de nos camarades, qui commencèrent par lui dire : «  Si nous restons ici, l’hiver nous retiendra, et ensuite nous serons incapable de partir, Ahmad b. Mûsa peut, pourtant, nous rejoindre s’il nous suit ! »

J’ai trouvé différents types de dr. à Bukhâra, l’une d’elles était appelée Ghitrifi, faite en cuivre, en or des fous et en laiton. Ils sont acceptés sans pesée, à valeur de 100 pour 1 dr. d’argent.

Concernant la pratique du douaire des femmes, c’est ainsi : Fulan b. Fulan épouse Fulan bt. Fulan, pour tant de milliers de dr. Ghitrifi.

Ils utilisent aussi leurs dr. pour l’achat de biens immeubles et d’esclaves. Ce sont les seules dr. qu’ils emploient. Il existe d’autres dr., frappées de laiton seulement, elles valent 1/40è de Dang, ils ont aussi des dr. dites « de Samar-Qand », 1/6è de Dang.

Lorsque j’entendis les mots de ‘Abd Allah b. Bashtu et des autres, prévenant la venue de l’hiver, je quittai Bukhâra et retournai au fleuve Jayhun, où nous montâmes sur un navire pour le Khwarizm. Il se trouve plus de 200 Frs. depuis l’embarcadère jusqu’au Khwarizm. Nous voyageâmes uniquement une partie de la journée, en raison du froid, jusqu’à ce que nous atteignâmes le Khwarizm. Nous eûmes une audience chez le Wâlî, Muhammad b. ‘Irâq Khwarazm-Shah, qui nous démontra beaucoup d’honneur et une amicale réception, nous accordant une demeure.

3 jours plus tard, il nous convoqua et nous consulta à propos de notre entrée en Pays des Turks. Il dit :

« Je ne vous autoriserais à faire cela, car il m’est interdit de vous laisser risquer ainsi vos vies, car je sais que c’est une ruse faite par ce gamin ! » il pensait à Tékin. « Car il était avec nous comme forgeron, très au courant du commerce du fer dans le pays des Dénégateurs. Il est l’un qui trahit Nadhir et le persuada de parler au Lieutenant, et de lui délivrer un courrier du Roi des Saqaliba. C’est le grand Amîr exalté, c’est-à-dire le Commandeur du Khurâsan, qui a plus de droit, si c’était possible, pour lancer une ambassade dans ce pays au nom du Amîr al-Mû’minîn. De plus, entre vous et la terre en question (Bolgar), il se trouve quelques 1000 tribus de Dénégateurs, c’est une tentative de trahir le Lieutenant. C’est pourquoi je vous aurais averti. Il est donc nécessaire d’écrire une lettre à notre Exalté Commandeur qu’il consulte à son tour le Lieutenant, que Dieu le renforce, en attendant, vous devrez rester ici jusqu’à la venue de la réponse ! »

Ce jour là, nous nous retirâmes, peu après nous retournèrent chez lui, renouvelant nos respect et continuant de le flatter en disant : « Ceci est la lettre du AlM, quelle raison pourrait justifier de lui en redemande rune identique ? »

Il céda finalement et nous autorisa à partir, nous allâmes de Khwarizm par la rivière jusqu’à Jurjâniya, à 50 frs.

J’ai constaté une insuffisance pondérale dans les dr du Khwarizm, mêlées de plomb et de laiton, ils l’appelle dr. Taziya, qui vaut 4,5 Dang par pesée. Leur changeurs vendent aussi des jetons et des dés.

Ils sont le peuple le plus vulgaire dans leur langage et leur nature. Leur langue ets essentiellement semblable au bavardage des étourneaux.

Dans cette région se trouve un village, à une journée, appelé Ardkwa, dont les habitants sont appelés les Ardakiwa. Leur langue est presque comme les croassements de grenouilles. A la fin de toute prière, ils maudissent le AlM, ‘Alî b. AT, qu’à Dieu ne plaise !

HIVER à JURJANYA

Nous restâmes à Jurjaniya quelques jours et la rivière Jayhun gela de sa source à son embouchure, la glace était bien épaisse de 17 empans ! Chevaux, mulets, ânes et chars pouvaient dès lors la suivre à l’instar d’une route, la glace étant bien affermie et incapable de céder. Cette voie se maintient 3 mois durant et nous vîmes la terre qui nous parut comme si la porte du blizzard avait été ouverte.

La neige ne tombe pourtant que lorsqu’il fait grand vent, lorsqu’un homme désire honorer un autre dans ce pays et lui montrer de la sympathie, il lui dit : « Viens chez moi discuter, car j’ai un feu bien agréable ! ». On ne fait ceci que lorsqu’on veut être bien considéré et mettre en valeur une faveur spéciale.

Pourtant, Dieu l’Exalté fut miséricordieux à leur égard en leur fournissant du bois de feu, en le leur faisant à bas prix ! Une charrette de Tamarisc, qui contient peut être 3000 Ratl, peut être achetée pour 2 de leurs dr. !

La coutume de leurs mendiant est ainsi : le mendiant ne reste pas à la porte, mais entre dans la maison d’un d’entre eux, où il se s’assoit et se réchauffe une heure durant. Il dit alors : Pekend, ce qui signifit : Pain, si on lui donne quelque chose il le prend, sinon il s’en va !

Notre halte à Jurjaniya fut bien longue, près de 3 mois et demi, retenu ainsi par le froid et son blizzard. Ils m’ont dit, en vérité, que 12 hommes prirent deux chameaux pour prendre du bois, ils oublièrent pourtant de prendre silex été amadou avec eux, dormirent une nuit sans feu. Lorsqu’ils s’éveillèrent au matin, ils trouvèrent tous les chameaux congelés. En vérité, j’ia observé que la place du marché et les rues étaient vidées par le froid. On peut se promener par rues et marchés sans rencontrer qui que ce soit, ou sans que quiconque ne nous rencontre.

Une fois, alors que je revenais des bains, et observai ma barbe, je découvrit des grumeaux de glace que je devais faire fondreavant le feu. Je restai nuit et jour dans une demeure, qui était à l’intérieur d’une autre batisse, et dans laquelle était plantée une tente Turk, et j’étais moi-même enveloppé dans des etoffes et fur rugs mais, malgré tout, mes cheeks stuck souvent to the cushion. J’ai aussi remarqué que l’eau skins dans ce pays, lest they break and be split en raison du froi, sont wrapped around avec des peaux de mouton rugs, mais c’était of no avail.

Je remarquai que la terre, en raison du froid extrême, formait de grandes failles et qu’un arbre large et ancien pouvait se fendre entre deux entre les deux rives.

En février 922, le temps commença à changer. Le fleuve Jayhûn se mit à fondre et nous nous procurâmes les courses nécessaires à notre voyage. Nous achetâmes des Chameaux Turks et avions fabriqué, en perspective des cours d’eau  à traverser au pays des Turks, des barques de cuir à partir de hides de chameaux. Nous prévîmes tu pain du millet et de la viande salée pour 3 mois.

Nos accointances avec les indigènes nous menèrent à nous fournir en vêtements, autant que nous pouvions en avoir besoin, ils nous depicted the matter in fearful colors and exaggereated the matter. Chacun de nous portait une veste, une cotte en dessus, une peau de mouton (Pustin), un manteau de feutre et enfin un casque de feutre, desquels seuls les yeux pouvaient émerger, une simple paire d’under drawers et une paire lined, des trousers en dessus, et des slippers of leather et sur le tout, une autre paire de botte.  Lorsque nous tenions notre chameau, il ne pouvait se lever du fait de ces vêtemens.

Le Fâqih et le Mu‘alim, les pages qui voyageaient avec nous depuis Baghdâd nous quittèrent, craignant de pénétrer cette contrée, aisni l’ambassadeur, son beau frère, deux pages, Tekin et Bars et moi-même procédâmes.

Le jour fixé pour le départ je leur déclarai : « O vous, le page du Roi des Saqaliba is in your train. Il a appris toutes vos affaires et les lettres du Sultan, dont je n’ai nul doute qu’elles mentionne le versement de 4 000 Deniers Musayyabî. Vous allez à un Roi étranger, il exigera de vous cette somme ! » Ce à quoi isl répliquèrent : « Ne crains rien. Il sera loin de nous l’exiger ! » Je les prévenais à nouveau, disant : « Mais je sais qu’il vous l’exigera ! », mais ne s’y accordèrent pas.

La caravane était sur el départ, nous prîmes à notre service un guide indigène de Jurjânya, dont le nom était Qlawus. Ensuite, confiant en Dieu le Tout Puissant et Exalté, et mettant notre foi en lui, nous démarraâmes le Lundi 3 mars 922 de Jurjânya.

Ce jour nous fîmes étape au bourg de Zanjân, qui est la Porte des Turks.

Le matin suivant, nous atteignîmes la station de Jît. Il tomba tant de neige que les chameau plongeaient jusqu’aux genoux, nous fûmes donc retenu là 2 jours. Nous nous mîmes finalement en route, sans précautions particulières, et sans rencontrer qui que ce soit dans la steppe gelée et désertique. Nous continuâmes ainsi 10 jours rencontrant nombre d’obstacles, bitter froid et unbroken tempête de neige, en comparaison desquelles le froid commun est un chaud.

33 : Turks Oghuz :

Nous rencontrâmes une tribu Turk, appelée Oghuz, ils sont nomades et ont des maisons de feutre, ils restent quelques temps à un endroit puis se déplacent. On peut voir leur campements installés ça et là suivant leurs coutumes nomades. Bien qu’ils mènent une dure existence, ils sont comme des ânes égarés, ils n’ont ni de liens de piété avec Dieu, ni de recours à la raison. Ils ne prient jamais, de plus, ils appellent leurs chefs : Seigneur. Lorsque l’un d’entre eux demande conseil à son chef, il dit : « O Seigneur, que dois-je faire à ce sujet ? ». Leurs entreprises se basent sur un conseil issu d’eux même, lorsqu’ils parviennent à un accord et ont décidé de s’y tenir, vient un des plus bas des leurs pour rompre leur décision.

Je les ai entendu affirmer Lâ Ilah Ilâ Allah wa Muhammad Rasûl Allah, non pas parce qu’ils y croient, mais uniquement si un étranger vient chez eux, pour s’en rapprocher ! Lorsque l’un d’eux a été frappé d’injustice ou qu’il lui est arrivé quelque chose d’insupportable, il lève les yeux aux ciel et s’exclame : « Bir Tengri », ce qui, en Turc, signifie : « Par Dieu l’unique ». Les Oghuz ni ne se lavent après avoir déféqué ou uriné, ni ne se baignent après la pollution séminale, où aux autres occasions. Ils n’ont rien à faire avec l’eau, surtout en hiver.

Leurs femmes ne se couvrent ni en présence de leur mari ni en celles des autres hommes, non plus qu’aucune femme ne couvre aucune partie de leur corps auprès de personne. Un jour, nous nous arrêtâmes près de l’une d’elle et nous asseyâmes. Son mari était présent, alors que nous parlions, la femme découvrit ses parties génitales et se les gratta, et nous la vîmes faire. Nous voilâmes nos visages en disant : « Que Dieu me pardonnes ». Son mari s’esclaffa et dit à l’interprète : « Dis leur qu’elle a découvert ceci en ta présence pour que tu puisse le voir et que tu sois confus, mais ce n’est pas disponible ; ceci, pourtant, est mieux que lorsque tu le couvres, et pourtant il est accessible ! »

L’adultère est inconnu parmi eux ; mais s’ils trouvent quiconque ayant une attitude adultérine, ils le coupent en deux, ils pratiquent comme suit : ils rapprochent les branches de deux arbres, l’attachent à ces branches et laisse les deux arbres revenir à leur place, ainsi l’homme attaché aux deux branches est écartelé en deux.

L’un d’entre eux déclara m’avoir entendu réciter le Qur’ân et trouva cette lecture merveilleuse, il s’approcha de l’interprète : « Dis lui de ne pas cesser ! »

Un jour, cet homme me dit : « Demande à cet arabe si notre Dieu, puissant et glorieux, a une femme ? » Je saisis l’énormité et répétait les formules : « Dieu m’en garde » et « Que Dieu me pardonne », et il demanda à Dieu de l’en garder et de le pardonner comme j’avais fait. C’était une coutume, à chaque fois qu’un Turk entend un Musulman, il répète ceci après lui.

Leur coutume de mariage est ainsi : L’un d’entre eux demande la main d’une femme d’une autre famille, qu’elle soit une femme, une sœur, ou quiconque sur qui il a du pouvoir, contre tel et tel vêtement du Khwarazm. Lorsqu’il paie ceci, il la ramène chez lui.

Le prix du mariage consiste souvent en chameaux, bétail, ou d’autres choses, et personne ne peut prendre femme tant qu’il n’a pas versé ce sur quoi il s’est entendu avec ceux qui ont du pouvoir sur elle à ce sujet. Si, toutefois, il l’a rencontré, il vient alors avec quelques ruses, entre dans la tente où elle repose, la prend en présence de son père, frère et de ses frères, ils ne le lui interdisent pas. Si un homme marié et père de famille décède, l’aîné de ses fils prend sa femme comme épouse, si elle n’est pas sa mère.

Nul des marchands ou autres musulmans ne peut accomplir le Wudu en leur présence, après la pollution séminale, excepté de nuit, lorsqu’ils ne le voient pas, sinon ils se fâchent et disent : « Cet homme désire nous jeter un sort en s’immergeant de la sorte dans l’eau ! » et ils lui imposent de payer une amende.

Aucun musulman ne peut entrer dans ce pays jusqu’à ce que l’un d’eux l’ait pris à sa charge comme invité, en demeurant chez lui et en lui apportant des vêtements des Pays d’Islam et pour sa femme un foulard et du poivre, du millet, du raisin et des noix. Lorsque le Musulman vient chez son ami, celui-ci plante pour lui une tente et lui apporte un mouton en fonction de ses biens, ainsi le musulman peut lui-même égorger le mouton, car les Turks n’égorgent pas, l’un d’entre eux se contente de battre le mouton à mort.

Si quelque musulman désire voyager plus avant, et que quelque chose arrive à un de ses chameaux ou de ses chevaux, ou s’il a besoin de quoi que ce soit, il les laisse chez son ami Turk et prend ses chameaux, ses bêtes de somme, ses provisions, autant qu’il lui en faut, et voyage plus avant. Lorsqu’il revient, il lui donne de l’argent, et lui rend ses chameaux et ses bêtes. De la même manière, lorsqu’un homme s’arrête chez un Turk qu’il ne connaît pas, et qu’il lui déclare :

« Je suis ton hôte, j’aurais besoin de tes chameaux, chevaux et de tes drachmes ! » il lui donne ce qu’il veut. Si le marchand meurt dans cette région et que la caravane revient, le Turk vient leur demander : « Où est mon hôte ? » S’ils répondent : « Il est mort », alors il fait arrêter la caravane, va voir le marchand le plus important qu’il aperçoit, ouvre sa balle sous ses yeux, et prend autant de drachmes qu’on lui en devait, sans prendre rien de plus.

De la même manière, il prend autant de bêtes et de chemeaux et déclare : « Celui-là était ton cousin, tu est donc redevable de ses dettes ! » Si son marchand s’est enfuit, il fait de même arguant : « Il est musulman comme toi, tu lui reprendra ! ».

S’il ne rencontre pas son marchand au retour, il demande à un autre : « Où est-il ? », s’il reçoit une indication, il se met en route pour le retrouver, voyageant des jours entiers jusqu’à la rejoindre, et lui reprend ce qu’il lui revient.

Cette coutume est aussi celle des turks : Lorsqu’il vient à Jurjaniya, il demande après son hôte et reste chez lui jusqu’à son départ, si, toutefois, le Turk meurt dans la maison de son hôte, et si une caravane voyage à ce moment, et que son hôte musulman en est, les Turks le tue, disant : « Tu l’as tué dans ta prison, si tu ne l’avais pas empoisonné, il ne serais pas mort ! » De la même manière, si les deux ont bien trop bu, et que le Turk tombe d’un mur, ils tuent le musulman pour cette raison. Dans le cas ou l’hôte musulman ets introuvable dans la caravance, ils se dirigent vers le  plus imposant d’entre eux et le tuent.

Les Turks considèrent la pédérastie comme un pêché terrible, un jour leur vint un des citoyens du Khwarazm, pour rester dans le clan des Kudarkin, le vice-roi des Turks, il resta chez son hôte le temps d’acheter des moutons. Le Turk avait un fils imberbe, et le Khwarazmien voulu le conduire afin de le faire consentir à son désir ! Au même instant, le Turk entra et les trouva en flagrant délit, alors le Turk rapporta la Cause devant le Kudarkin et lui dit : « Rassemble les Turks ». Le Kudarkin les rassembla et dit : « Veux-tu une sentence juste ou injuste ? » Le Turk répondit : « Je veux la Justice ! », il dit alors : « Apporte ton fils ; le verdict est que ton fils et le marchand soient exécutés ensemble ! » Le Turc fut troublé et s’exclama : « Je n’abandonnerais pas mon fils », ce à quoi répondit Kudarkin : « Alors le marchand devra se racheter » Il fit ceci et paya le Turk en mouton pour ce qu’il avait fait à son fils, puis il paya 400 moutons au Kudarkin pour l’avoir épargné, et quitta le pays des Turks.

Le premier chef que nous rencontrâmes était le Petit Yanal, il s’était converti à l’Islam mais ile slui avait dit : « Si tu te convertis, alors tu ne peux plus être notre chef ! » Il renonça alors à l’Islam. Lorsque nous fûmes rendu dans son pays, il nous déclara :

« Je ne peux vous permettre de passer, parce que c’est quelques chose qui ne s’est jamais fait, et que nous ne pouvons pas accepter ! » Nous agîmes avec lui avec sympathie, allant jusqu’à lui donner une veste de Jurjaniya de plus de 10 drachmes, un pièce de vêtement, quelques pièces de pain, une poignée de raisin et une centaine de noix. Après les lui avoir offert, il nous fit une révérence: c’est leur coutume : lorsque quelqu’un honore quelqu’un d’autre, il lui fait une révérence. Alors le Yanal déclara : « Si ma demeure était moins loin de la route, je vous aurait apporté un mouton et du grain ! »

(rencontre de nouveaux Turks, les plus sales et sauvages, traversée du Yaghindi, Peçeneg, traversée du Jaiyikh, très large, traversée du Jakha, du Azhin, du Bajagh, du Samur, du Kinal, du Sukh et du Kunjulu, les sales Bashkirs, leurs coutumes te cultes, rivière Jaramshan, Uran, Uram, Baynakh, Watigh, Niyasnah, Jaushiz)