Correspondance Sogdienne, Samarqand et la Chine, v. 330 n-è

Première Lettre

[Verso] De sa fille, la libre Miwnay, à sa chère mère
[Recto] De sa fille, la libre Miwnay, à sa chère Khatis, bénédiction et hommage. Ce serait une bonne journée pour celui qui pourrait te voir en bonne santé et aise, et ce jour serait le meilleur quand nous pourrions te voir en bonne santé. Je suis très impatiente de te voir, mais n’ait pas de chance. J’ai saisi le conseiller Sagharak, mais le conseiller a dit : Ici, il n’y a pas d’autre parent proche de Nanai-Dhat sauf Artivan. Et j’ai saisi Artivan, mais il a dit : Farnkhund […] et je refuse de me dépêcher, je refuse de […] et Farnkhund a dit : Si le parent de ton mari n’a pas consenti à ce que tu partes chez ta mère, comment pourrais-je te prendre ? Patiente jusqu’à ce que […] vienne, peut-être Nanai-Dhat viendra. Je vis misérablement, sans vêtements, sans argent, je demande un prêt, mais personne ne consent à me le donner, donc je dépend de la charité du prêtre. Il m’a dit : Si tu pars, je te donnerais un chameau, et un homme devra aller avec toi, et sur la route je m’occuperai bien de toi. Puisse-t-il faire ainsi pour moi jusqu’à ce que tu me fasse parvenir une lettre !

Seconde Lettre

[Enveloppe]. . . devrait envoyer et apporter cette lettre à Samarqand. Et le noble seigneur Warzakk devrait recevoir le tout. Envoyé par son serviteur Nanai-Wandak.

[Verso] Pour le noble seigneur Varzakk Nanai-Thwar Kanakk. Envoyé par son ​​serviteur Nanai-Wandak.

[Recto] Pour le noble seigneur Varzakk Nanai-Thwar Kanakk, 1.000, 10.000 bénédictions, hommage à genoux, comme il est offert aux dieux, envoyé par son serviteur Nanai-Wandak. Et, messieurs, ce serait une bonne journée pour celui qui pourrait vous voir heureux et sans maux, et, messieurs, ayant entendu des nouvelles de votre santé, je me considère comme immortel !

Et, messieurs, Armat-Sakh,  à Jiuquan, est en toute sécurité et bien et Arsach à Guzang est en toute sécurité et bien.

Et, messieurs, il s’est passé 3 ans depuis qu’un sogdien est venu de “l’intérieur” [Chine]. J’ai installé Ghotam-Sakh, et il est en toute sécurité et bien. Il est allé  à Kawrink, et maintenant personne n’en revient pour que je puisse vous écrire au sujet des Sogdiens qui sont allés « à l’intérieur » comment ces familles s’en tirent et quels pays qu’ils ont atteint.

Et, messieurs, le dernier empereur, dit-on, a fui de Luoyang par cause de famine, et le feu s’est emparé de son palais et de la ville, et le palais a été brûlé et la ville détruite. Luoyang n’est plus, oui elle n’est plus ! En outre, les Huns  […] Et ils ont atteint Changan, de sorte qu’ils s’en sont emparé. Il sont allé aussi loin que Ninich et aussi loin que Ye, ces Huns qui étaient hier à l’empereur !

Et, messieurs, nous ignorons si les Chinois sont en mesure d’expulser les Huns de Changan, depuis la Chine, ou s’ils ont capturé le pays au-delà. Et […] il y a une centaine de libres de Samarqand. . . dans […] Drin, il y a une quarantaine d’hommes. Et, messieurs, votre [. . . ] il s’est passé 3 ans depuis qu’il est venu de “l’intérieur” […] défait. Et de Dunhuang jusqu’à Jincheng […] à vendre, toile de lin se passe bien, et celui qui en a du défait ou Raghzak qui n’est pas achalandé, pas pris, il peu tout vendre de celui-ci[…]

Et, messieurs, que pour nous, quiconque habite depuis Jincheng jusqu’à Dunhuang, nous ne respirons tant que […] la vie, et sans famille, à la fois ancienne et sur le point de mourir. Si ce n’était pas ainsi, je ne serais pas prêt à vous écrire comment nous sommes.

Et, messieurs, si je devais vous écrire tout ce comment la Chine s’enb est sorti ce serait au-delà du chagrin : Il n’y a nul profit pour vous par ici.

Et, messieurs, cela fait huit ans que j’ai envoyé Saghrak et Farn-Aghat à l’« intérieur » et ce là fait trois ans que j’ai reçu une réponse de là-bas. Ils étaient bien[…] maintenant, depuis qu’est intervenu le malheur, je n’ai reçu aucune réponse de là-bas à propos de comment ils s’en sont tirés. En outre, cela fait quatre ans que j’ai envoyé un autre homme appelé Artikhu-Wandak. Lorsque la caravane a quitté Guzang, Wakhush […] était là, et quand ils atteingirent Luoyang, tous […] et Indiens et Sogdiens étaient tous morts de faim. Et j’ai envoyé Nasyan à Dunhuang, et il est allé « au dehors » et est rentré, maintenant il est reparti sans mon autorisation, et il a eut grande rétribution et a été frappé à mort dans le[…]

Seigneur Warzakk, mon plus grand espoir est en votre Seigneurie ! Pesakk Dhruwasp-Wandak détient 5 cent ? et 4 statères à moi qu’il a placé en dépôt, à ne pas transférer, et vous devez le porter […] scellé à dès maintenant et ce sans autorisation. . . Dhruwasp-Wandak […]

Nanai-Thwar, tu devrais rappeler à Varzakk qu’il devrait retirer ces dépôt, et tu devrais les décompter, et si ceci devait être porté, alors tu devrais ajouter l’intérêt du principal et l’inscrire dans une lettre de change, et tu devrais donner ceci aussi à Warzakk. Et si tu pensais qu’il est apte que celle-ci ne devrait pas être transportée, alors tu devrais le prendre et le donner à quelqu’un d’autre que tu jugerais opportun, afin que cet argent puisse s’accroître. Et il y a un certain orphelin […] qui dépend de ce revenu, et s’il doit vivre et d’atteindre « les années », et il n’a aucun espoir d’autre chose que cet argent, puis, Nanai-Thwar, il devrait savoir que Takut s’est envolé vers les dieux – Les dieux et l’âme de mon père sera un soutien pour toi ! – Et quand Takhsich-Wandak sera grand, donne-lui une femme et ne l’éloigne pas de toi.

[…]car de jours en jours, nous nous attendons le meurtre et le pillage. Et si tu a besoin de liquidités, alors tu devra prélever soit 1.000 ou 2.000 statères de cet argent. Et Wan-Razmak a envoyé à Dunhuang, pour moi 32 pièces de musc appartenant à Takut afin qu’il puisse te les délivrer. Quand ils seront remis, tu devras faire 5 parts, et de là Takhsich Wandak devra prendre 3 parts, Pesakk une part, et toi-même une part.

Verso ] Cette lettre a été faite en la 13è année du Seigneur Chirth-Swan au mois de Taghmich.

Troisième Lettre

[Verso] De sa fille Shayn au noble seigneur Nanai-Dhat

[Recto] Au noble seigneur et mari Nanai-Dhat, bénédiction, hommage à genoux, comme il est offert aux dieux. Et quelle bonne journée pour celui qui pourrait te voir en bonne santé, heureux, sans maux, réunis à tous, et, Monsieur, quand j’entends votre santé, je me considère comme immortel !

Voici, je vit …, mal, pas bien, misérablement, et je me considère comme mort. Encore et encore, je t’envoie une lettre, je ne reçois pas de lettre de toi, et j’ai perdu espoir de toi. Mon malheur, c’est cela, j’ai été à Dunhuang trois ans, grâce à toi, et il y avait une possibilité de ressortirune première, une deuxième, voire une cinquième fois, il refuse de me porter au dehors. J’ai demandé aux dirigeants la responsabilité de Farnkhund pour moi, afin qu’il puisse me conduire à mon mari et je ne voudrais pas être coincé dans Dunhuang, Farnkhund a dit : Je ne suis ni serviteur de Nanai-Dhat, ni ne détiends-je son capital. J’ai également demandé ceci : S’il refuse de me transporter à mon mari, alors … il pourrait me transporter à ma mère. Les dirigeants disent : Là bas à Dunhuang il n’y a pas d’autre parent plus proche que Artiwan, Artiwan a dit : Farnkhund […] quoi que ce soit […] à faire pour toi.

Si je n’ai aucune garantie, aucune protection, mon père […] Je suis devenu […] Combien aurais-je plus […] par mon père, si … un serviteur des Chinois ! Un homme libre […]qui a trouvé […] garde ses tissus en bon état. Et tu écris ta requête à moi au sujet de tout […] afin que je dusse […] à toi et que je dusse savoir comment penser, et si je ne suis pas […] à toi, alors tu m’écris pour que je puisse savoir comment servir les Chinois. Dans ma maison paternelle je n’ai jamais eu une telle restriction qu’avec toi. J’ai « pris tes ordres sur ma tête » et suis venu à Dunhuang et je n’ai ni obéit aux requêtes de ma mère, ni à celle de mes frères. Il est certain que les dieux furent fâchés contre moi le jour où j’ai obéit à ta requête ! Je préfèrerais être la femme d’un chien ou d’un cochon que la tienne ! Et pour moi …

Envoyé par le serviteur Miwnay. Cette lettre a été écrite dans le troisième mois, le dixième jour.

[Ajouté dans la marge] De la fille Shayn au noble seigneur Nanai-Dhat, bénédiction hommage. Et bon jour bon à celui qui pourrait te voir en bonne santé, reposé, heureux. […] et je veille sur un troupeau d’animaux domestiques. Contrairement à toi, […] et je sais que tu ne manqueras pas de m’envoyer 20 statères. Il est nécessaire d’aborder tout le sujet. Farnkhund s’est enfui :  les Chinois le recherchent, mais ne le trouvent pas. Parce Farnkhund a des dettes, nous sommes devenus les serviteurs de la Chine, moi et ma mère.

Cinquième Lettre

[Verso] Pour le noble seigneur, le chef marchand Aspandhat. – par ton serviteur.

[Recto] Pour le noble seigneur Aspandhat, bénédiction, hommage. Et un bon jour pour quiconque pourrait te voir en bonne santé, en toute sécurité, heureux, libre des maux, content. De ton serviteur. Et le jour serait meilleur encore si je pouvais te rendre hommage à proximité, comme aux dieux.

De « l’intérieur » j’ai entendu pire, pas meilleurs, jour après jours, et tout ce que je pourrais écrire à ce sujet […] Comment lui-même s’y rendit et ce qu’il a[…] Je me suis isolé, et désormais, je reste ici à Guzang et je ne vais pas ici ou là, et il n’y a aucune caravane à partir d’ici. A Guzang, 4 balles de “blanc” pour expédition, et 2500 de poivrepour expédition, et un double Prasthaka de […] et 5 Prasthaka de Rîsk, et un demi-statère d’argent. Lorsque Ghawtus vint de Guzang, je suis venu à sa suite, et je suis venu à Dunhuang, j’ai été empêché de m’égarer « au dehors ».

Ghawtus avait vu une route nivellée, alors je l’aurais transporté hors des « Noirs ». De nombreux Sogdiens étaient prêts à partir, ils ne pouvaient pas partir pour autant, car Ghawtus est venu par les montagnes. Je serais resté à Dunhuang, mais ils étaient dans la misère. Je dépends de la charité de ton Aprâk, car je suis au service de […] à Guzang, […].

J’ai entendu ceci : Kharstrang te devais 20 statères d’argent, et il a déclaré ceci : Je l’apporte. Il m’a donné l’argent, et je l’ai pesé, soit 4,5 statères en tout. J’ai demandé : S’il avait envoyé 20 statères, pourquoi me donne-tu 4,5 statères ? Il a dit ceci : Aspandhat m’a rencontré sur la route et il me l’a donné. Il dit ceci : (Il y a 7,5 statères d’argent. Et pour 4 statères j’ai obtenu 4 charges d’Ast[…]. Et les « Noirs » ont pris l’argent, car ils disaient ainsi : « Nous n’avons pas d’argent ». Car il est meilleur que je sois moi malheureux plutôt qu’eux ! Si vous entendiez comment Akhurmaztakk m’a blessé, alors vous y prêteriez attention aussi.

Envoyé par votre serviteur Fri-Khwataw. Cette lettre a été écrite à Guzang dans le troisième mois le trentième jour.