Diodore de Sicile, Malte, v. 1 n-è

V, 12 :
Après avoir parlé des îles Éoliennes, nous allons décrire les îles situées des deux côtés de la Sicile. Au midi de la Sicile, on découvre dans la haute mer trois îles. Chacune d’elles a une ville et des ports servant de refuge aux navires assaillis des tempêtes. La première est Mélite (Malte), à 800 stades environ de Syracuse (150 km), et qui a plusieurs excellents ports. Ses habitants sont riches. On y trouve des ouvriers de tous les métiers; mais principalement ceux qui fabriquent des toiles d’une souplesse et d’une finesse remarquables. Les maisons de cette île sont belles, garnies d’auvents et enduites de chaux. Cette île est une colonie de Phéniciens, dont le commerce s’étendait jusque dans l’Océan occidental; cette île, par sa situation et la bonté de ses ports, était pour eux une station sûre. Par leurs relations commerciales, les habitants de cette île sont devenus bientôt riches et célèbres. La seconde île s’appelle Gaulos (Gozzo) ; elle est voisine de la première, et pourvue de bons ports. C’est aussi une colonie des Phéniciens. Plus loin, et du côté de la Libye, est l’île de Cercina (30), qui renferme une ville régulièrement bâtie; ses ports sont excellents et peuvent recevoir, non-seulement des bâtiments marchands, mais encore des navires de guerre.