‘Alī b. Rabban al-Ṭabarī, De la Religion et des Empires (XXX), Le Jihâd selon les exemples de la Bible et les arguments du Christ, v. 850 n-è

Le Christ […] a interdit la guerre et avertit contre ses causes en disant : « Quiconque te forcera à marcher une Mille, va avec lui le double ; Quiconque t’enlève ton manteau, donne-lui ton manteau ; Si quelqu’un te frappe sur la joue, présente lui la seconde aussi. »

Par cet ordre le Christ laissa peu de pouvoir spirituel et temporel à ses disciples, et transféra leur héritage aux membres d’une autre nation qui menait la guerre en Orient et en Occident, l’alluma par lances et épées jusqu’aux pays des Romains, des Francs, des Touraniens qui vivent sous la tente, et des Arméniens. Hors de ces pays, quels sont les chrétiens qui se trouvent dans le pays des Turcs, à l’exception d’une petite et méprisable quantité de Nestoriens dispersés parmi les nations ? Ou qui trouve-t-on chez les Arabes, si ce n’est une poignée de Jacobites et de Melchites ?
Alors nous avons vu que le Christ […] a finalement donné la permission de prendre l’épées ; en abrogeant le premier ordre. Il dit en effet à ses disciples : « Que chacun de vous vende son vêtement et achète son épée pour lui-même ». Et il dit : « Ne pensez pas que je suis venu pour semer la paix sur la terre, mais la guerre ! » Celui qui insulte l’Islam dans ce qui a été considéré comme bon et mis en pratique par les prophètes que nous avons mentionnés, dévie du Chemin de la Justice. Continue reading →
Posted in ‘Ali b. Rabban al-Tabari, Abbassides, Iran, Syrie et Mésopotamie | Tagged jihad, relations islamo-chrétiennes