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_Extrait_
A en croire l’archéologie, on a consommé du porc au Moyen-Orient durant plus de 6000 ans, de Chatal Höyük (-7000) jusqu’à l’avènement de l’empire assyrien (-750). Pourtant, en l’espace de quelques siècles, au début de l’âge du fer, les ossements de suidés disparaissent mystérieusement. Pourquoi y-a-t-on renoncé ?
En Mésopotamie, au XVIIIème s. BCE, le porc est un mets cher et considéré. Il est néanmoins parfois donné aux fauves, en même temps que le chien , ce qui relativise sa valeur. Quant à « Fils de truie », l’insulte de l’âge du bronze laisse supposer que le cochon n’incarne pas la dignité .
La question de la pureté rituelle
Et, de fait, on retrouve bien peu d’ossement cochons (et de chiens) dans les temples ; il pâtit donc déjà d’une réputation d’impureté.
Or, depuis les premiers textes sumériens et hiéroglyphiques, la pureté rituelle (ablutions, parfums..), est un impératif religieux constant au Moyen-Orient. Un commandement cultuel Hittite du XIVe s. BCE explicite ce rapport entre le cochon et l’espace sacré : « Ne laissez s’arrêter aucun porc ni aucun chien devant la porte du temple. Est-ce que d’ordinaire les sentiments des hommes et des dieux diffèrent ? Non ! […] Leurs sentiments sont exactement les mêmes ! » .
Un dicton populaire néo-assyrien de 716 BCE. ne dit-il pas que « le porc est impie […], il éclabousse son derrière, empuantie les rues, pollue les maisons ; le porc ne convient pas au temple, dépourvu de sens, on ne l’autorise point à fouler la chaussée, une abomination pour tous les Dieux ! […] ».
Mais l’impureté du porc, même religieuse, n’explique pas à elle-seule une prohibition alimentaire, car les Européens actuels honnissent autant le porc qu’ils en consomment.
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