La mystérieuse communauté musulmane de Canton

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_Extrait_
La ville que nous appelons aujourd’hui Canton s’appelle en réalité Guang-Zhou ce qui signifie « Vaste Province ». Elle se situe sur la côte sud de la Chine, en vis-à-vis immédiat des îles et péninsules tropicales d’Indochine et d’Insulinde. Cette cité constitue donc le port naturel de la Chine pour les produits tropicaux. Elle est aussi le point d’accès le plus pratique pour les navigateurs venus de l’Ouest, à commencer par les arabo-persans qui, du VIIIè au XIIIème siècle, vont y établir une communauté riche, puissante et dynamique….
Canton avant les Tang
La cité s’était d’abord appelé Pūn-Jiū (vieux-chinois), elle est la capitale en -206 du Nan-Yū, royaume de la « marche du Sud », origine du Viet-Nam.
On y a retrouvé, dans une tombe royale un coffret en argent de type médique, première trace d’échange maritime entre Iran et Chine. En -111, le Nan-Yū est annexé par l’empire Han ; Pūn-Jiū devient la capitale de la province du Ling-Nan, « la côte du sud », dont la population va commencer à se siniser. On a les premières attestations de « Kang » (Sogdiens), de « Da-Xa » (Parthes) ou de « Hu » (barbares de l’ouest) empruntant la voie maritime durant les siècles suivants.
Le Ling-Nan devient le centre d’un Etat indépendant sinisé au IVè-VIè siècle . C’est à cette époque que la province du Ling-Nan prend le nom de Ḫuān-Fū (Guang-Zhou en mandarin contemporain). La capitale elle-même est de plus en plus régulièrement appelée Ḫuan-Fū dans la littérature administrative. Une première ambassade sassanide se rend par la voie maritime à la cour des Liang de Ḫuān-Fū en 533.
Le commerce s’est quelque peu développé au siècle précédent, mais sans commune mesure avec le dynamisme de la route de la Soie à destination des Etats « barbares » du Nord de la Chine.
Autour de 590-600, la Chine est réunifiée par l’éphémère dynastie Sui. Les Tang les remplacent bientôt, s’affranchissent de l’empire nomade des Göktürk et soumettent les cités-Etats d’Asie Centrale. La route de la soie passe ainsi sous leur contrôle direct, ce qui profite aux marchands sogdiens , en faisant exploser le commerce.

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