Jacques d’Edesse, Canons, Extraits traitant des arabo-musulmans, v. 690 n-è

Die canones, p.19 :

25. Adday : Que doit-on faire de la table du saint autel, sur lequel les Ṭayyayē (arabes) ont mangé de la viande, et dois-je me tenir de côté, si elle est souillée avec de la graisse ?

– Jacques : L’autel sur lequel des païens ont mangé, n’est plus un autel, mais doit être bien lavé et nettoyé et doit être utilisé pour un usage ordinaire dans le Sanctuaire ou dans la Sacristie. Si, cependant, il est petit et nécessite peu, il doit être brié et enterré dans la terre.

 

Die canones, p.29

57 : Adday : Si un Emir ordonne à un chef de monastère de manger avec lui de son bol, doit-il manger ou non ?

-Jacques  Ce que je ne lui permettrais point, la détresse le lui permet !

58 : Adday : Un prêtre peut-il enseigner à des enfants de Mahgrayē (musulmans), qui ont la puissance de lui nuire s’il refuse de leur enseigner ?

-Jacques : Sauf celui à qui la détresse permet, je dis que cela nuit à celui qui enseigne, mais pas encore à la Croyance, quand bien même n’auraient ils pas de puissance de lui nuire. Parce que celle-ci induit souvent beaucoup de choses qui apportent des avantages.

 

Ms 111 de la Bibliothèque Natinale de Paris :

Die Canones, p.34-35/4

Fol. 193a : […]

– En outre, Mar Jacques dit :

Les Arméniens vivaient depuis le début du monde sans aucune loi. Il n’est né parmi eux aucunenseignant ou ermite, et personne n’a suffisamment de science. C’est parce que parmi eux les enseignants juifs avaient de l’influence, qu’ils diffèrent aussi de la vraie foi. Certains de leurs enseignants étaient des Juifs, d’autres Fantasiastes (condamnés par Jean II d’Antioche, m. 648).

Voilà pourquoi ils sont d’accord avec les Juifs qui sacrifient un agneau (fol. 193b) et du pain sans levain et du vin pur, et consacrent le sel, et tant d’autres choses pires avec lesquelles ils s’accordent avec les Juifs.

Avec les Chalcédoniens à cet égard cependant, lesquels se signent avec deux doigts, et avec les Nestoriens qui conduisent toute la main de droite à gaucheet avec les Ṭayyayē (arabes) qui se prosternent trois fois vers le sud, quand ils offrent le sacrifice, et qui pratiquent la circoncision, , (W L-ṬYY’ ŠLMYN BHY D-SYMYN TLT BWRK’ L-TYMN’ AMTY D-MKRBYN W-GZRYN) et avec les Païens, qui, si quelqu’un est mort, sacrifient pour lui, et surtout de cette manière excitent la colère de Dieu, car il n’est pas du tout permis aux chrétiens de faire un sacrifice pour les morts le jour des funérailles.

Parce que cette coutume païenne, en vérité, est juive et étrangère à l’Église de Dieu.

 

[Extraits du Livre de la Guidance de Bar Hebraeus]

Die Canones, p.37/6 :

fol. 9r.

Il n’est pas nécessaire de dévêtir les autels lors du vendredi saint, si ce n’est pour laver les tentures, qui seront arborés au Jour de Pâques pour la décoration.

-De même : les objets au service de l’autel, qu’ils soient d’or ou d’argent ne doivent être utilisés à d’autres fins, aucune drachme ou denier ne doivent être utilisés, sauf si l’église est dans le besoin, en les vendant à une autre église ; et ainsi de même pour les autres objets.

-De même : Les insignes précieux, sur lesquels sont brodés les mythes des dieux et déesses païens (ŠRB’ ḤNFY’ D-ĀLH’ W ĀLHT’) (Fol. 9v), ne doivent être utilisés pour vêtir la sainte table, et s’ils sont déjà faits, ils seront déchirés.

Instructions : Egalement, aucun habit sacerdotal ou tenture, sur lesquelles le credo mahrgayā (musulman) est inscrit. (D-KTYB’ ‘LYHWN TWDYT’ HGRYT’)

-De même : Dans ce saint lieu, on ne peut absolument rien fournir d’objets du monde parce qu’il n’y ont aucune place.

 

Die Canones, p.37/8

fol. 13v. Kap. II. Abth. 1:

Le chrétien qui est tombé dans le Mahgr (Islam) ou au paganisme et se repent, nous ne le baptisons point à nouveau, mais le Grand Prêtre lui lit la prière du pénitent, et lui impose un temps de pénitence ; une fois cela accompli, il peut participer au sacrement.

L-KRSṬYN’ D-MHGR AW MḤNF W KD FN’

 

Die Canones, p. 39/13 :

fol. 23r

Question 11 et 64 :

Ensuite :

Si une femme qui serait tombée entre les mains des Mahgrayē (musulmans), avant qu’on ne lui serve la Cène, dit qu’elle est devenue Musulmane (Thgry), on peut la lui donner, mais avec son juste canon.

-ĀNTT’ D-HWT L-MHGRY’ ĀNHW DKD L’ MTYHB LH QWRBN’ ĀMR’ D-TGHRYNTYHB LH ; BRM ‘M QNWN’ ; DZDQT’ DMQBL’

[…]

Si un chrétien est devenu musulman (li-Mahgrayā) et se repent, ou est devenu païen, et se repent, alors le Grand-Prêtre doit réciter sur lui une prière et s’il a le temps de le laisser se repentir il peut communier.

-KRSṬYN’ D-MHGR W FN’ AW KD MḤNF W FN’ ; THW’ ‘LWHY ṣLWT’ MN RYŠ-KHN’ ; W-KN N-ŠML’ ZBN’ D-TYBWT’ ; NŠTWTF